Algérie

Yémen, Syrie, Bahreïn : Carnage, pressions et répressions



Yémen, Syrie, Bahreïn : Carnage, pressions et répressions
Le pseudo-calme qui a régné ces derniers jours au Yémen a été de courte durée. Pour ne pas dire qu'il a tourné au carnage avec la mort, par balles, dans des manifestations anti-régime, jeudi à  Sanaâ, d'au moins  52 personnes. Sans parler des centaines de blessés qui attestent de la cruauté de la répression. Il s'agit de l'événement le plus meurtrier depuis le début du mouvement de protestation fin janvier. Les regrets exprimés aussitôt par le président Salah ne l'ont empêché de durcir davantage la répression. Contre toute attente, il a annoncé l'instauration de l'état d'urgence pour un mois. Horrifiée par le massacre, l'opposition décide d'une fin de non-recevoir aux appels au dialogue du «maître» du pays. Hier, encore, bravant le coup de force du gouvernement, les manifestants de l'Université à  Sanaa ont maintenu leur sit-in. La réaction des Etats-Unis, pays allié, n'a pas tardé : le président américain Barack Obama a fermement condamné les violences contre les manifestants en exhortant son homologue yéménite à  autoriser le déroulement des manifestations. La Syrie qui a  résisté à  la contagion «démocratique» qui agite les pays arabes, a fini par  céder aux croissantes, pressantes et menaçantes pressions populaires. Les forces de sécurité ont fait usage des gaz lacrymogènes sur des milliers de personnes à  Daraa, dans le sud du pays, lors des funérailles de deux manifestants tués la veille. Vendredi, quatre manifestants ont été tués et des centaines d'autres blessés par les forces de l'ordre où plusieurs villes ont connu des manifestations contre le régime en place. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a jugé «inacceptable» le recours à  la force contre des manifestants pacifiques. L'administration Obama a «fermement» condamné la violence de la police.  Au Bahreïn, l'alibi sécuritaire et la crainte d'un conflit religieux brandis par la dynastie Al-Khalifa pour justifier sa politique répressive, n'ont pas eu d'échos. Tout comme son appel au dialogue à  une opposition dont les principaux leaders sont en prison depuis jeudi.


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