Aboubaker al Kirbi, le ministre des Affaires étrangères, aisse croire que le président Ali Abdallah Saleh est «prêt à examiner toutes les possibilités». Seule condition posée par le président pour remettre le pouvoir entre «des mains sûres» : des élections anticipées et l'élaboration d'une nouvelle constitution d'ici la fin de l'année. «Le président Saleh est prêt à examiner toutes les possibilités à condition qu'il y ait des engagements véritablement sérieux de la coalition de l'opposition à engager un dialogue sérieux», explique-t-il. Selon la presse yéménite, des canaux de négociations qui «Â sont très près d'aboutir si l'intention véritable est bien de parvenir à un accord», dixit Kirbi, ont été ouverts entre le Congrès populaire général, parti au pouvoir, et Al-Islah, le principal parti d'opposition pour tenter de parvenir à une transition pacifique. «Mais si des camps veulent jouer l'obstruction, alors bien sûr on ne peut rien prédire», dit-il faisant probablement allusion aux divisions apparues dernièrement au sein de l'armée et entre celle-ci, en la personne de l'homme fort de l'armée, le général Mohsen Ali al Ahmar, qui a rallié la contestation, et M. Saleh qui voit des régions du Yémen, notamment dans le Sud, échapper de plus en plus à son contrôle. Le Congrès populaire général exclut tout départ d'Abdallah Saleh, qu'il dit «Â déterminé à résister » à ceux qui réclament son départ et un changement de régime. «Â Le pouvoir ne sera remis qu'à celui que choisira le peuple à travers des élections, le seul moyen pour une transition pacifique du pouvoir », déclare Tarek al-Chami, le porte-parole du parti présidentiel à l'issue d'une réunion sous la présidence de M. Saleh, qui a passé «Â en revue les positions obstinées du parti Al-Islah et de ses alliés (opposition parlementaire, rébellion chiite du nord du Yémen, al Qaïda) qui ont fermé la porte du dialogue ». Les manifestations de soutien au président Saleh, organisées vendredi parallèlement à celles des protestataires, expriment «Â l'attachement du peuple à la légalité constitutionnelle ». 10 millions, selon le CPG, quelques centaines de milliers, selon les correspondants de presse sur place. Abdullah Saleh, qui règne sur le Yémen depuis 1978, finira-t-il par subir le même sort que Hosni Moubarak et Zine El Abidine Ben Ali ' Oui, répondent plusieurs analystes sans omettre d'ajouter que le Yémen qui vit en parallèle trois conflits (à la frontière saoudienne avec ses Houthis, au sud par les autonomistes et le terrorisme incarné par Aqap, un groupe affilié à al Qaïda) pourrait plonger dans le chaos. Dans sa chute, l'incendie qui dévorera le pays d'Abadallah Saleh ne manquera pas de menacer l'Arabie Saoudite.
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Posté Le : 26/03/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B.
Source : www.horizons.com