La chute du président tunisien et l'éventuel départ du Raïs égyptien font désormais école. Craignant l'ampleur et les tournures que pourrait prendre la grogne populaire qui agite le pays, depuis jeudi dernier, Ali Abdallah Saleh, l'homme qui préside aux destinées du Yémen depuis 1978, a déclaré, hier, renoncer à briguer un nouveau mandat présidentiel, tout en faisant des concessions à l'opposition qui n'en démord pas et maintient l'appel à manifester le jeudi. Pris de court par la manifestation de la «Â colère », alors qu'il s'apprêtait à introduire des amendements constitutionnels pour s'assurer d'une présidence à vie, le président yéménite fait machine arrière. «Je suis contre un renouvellement de mon mandat, et contre la transmission  héréditaire du pouvoir», a-t-il déclaré devant le Parlement qu'il avait convoqué pour une réunion extraordinaire, en précisant que les amendements en question ont été tout simplement «Â gelés », mettant ainsi fin aux soupçons de l'opposition concernant le transfert du pourvoir à son fils aîné Ahmed, chef de la garde républicaine, l'unité d'élite de l'armée. Ne se contentant pas de si «importantes» concessions, M. Ali Abdallah Saleh a appelé à la formation d'un gouvernement d'union nationale. Il a également annoncé le report des élections législatives prévues pour le 27 avril dont la tenue était contestée par l'opposition, en l'absence de réformes politiques. L'appel à la suspension des manifestations et à la reprise du dialogue avec le Congrès populaire général (CPG) n'a donc pas eu d'effet concret. Une période d'incertitudes se présente à Aden.Â
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Posté Le : 00/00/0000
Posté par : sofiane
Ecrit par : Amine Goutali.
Source : www.horizons.com