Algérie

Yémen : Le Président accepte de quitter le pouvoir



Ali Abdallah Saleh dit «oui». L'opposition «oui, mais». Quant à  la rue, elle a poussé un grand «non !». La coordination du mouvement de jeunes qui encadre le sit-in de la place de l'Université de Sanaa, depuis le début des événements, rejette, globalement et dans le détail, le plan de sortie de crise des pays du CCG, Conseil de coopération du Golfe, renvoyant ainsi dos à  dos les deux belligérants et leurs médiateurs. «Nous rejetons catégoriquement toute initiative qui ne prévoit pas le départ immédiat du (président) Saleh et de sa famille», a affirmé, hier, dans un communiqué, la coordination. Le plan prévoit que le Président Saleh charge l'opposition de  former, dans un délai d'une semaine, un gouvernement de réconciliation nationale. Celui-ci aura la charge de favoriser une réconciliation nationale  et d'éliminer les sources de tension sur les plans politique et de la sécurité. Au 29e jour de l'accord, la Chambre des députés approuve une loi accordant l'immunité au Président et à  ses collaborateurs, contre d'éventuelles poursuites judiciaires. Le lendemain, le Président présente sa  démission à  la Chambre des députés. Le vice-président devient le président par intérim. Il appellera à  une élection présidentielle dans un délai de 60 jours. Le nouveau président formera une commission pour l'élaboration d'une nouvelle Constitution. Une fois approuvée par référendum, des élections parlementaires seront convoquées, et le parti qui remportera les élections formera le gouvernement. Les Etats-Unis, pour lesquels un Yémen stable est essentiel dans la lutte contre Al-Qaïda, ont salué ce plan. «Nous applaudissons les annonces par le gouvernement yéménite et l'opposition qu'ils acceptent l'initiative du CCG pour sortir de la crise politique pacifiquement et de manière ordonnée», a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney. Sur le terrain, la situation n'est guère plus brillante. Cinq personnes, dont quatre militaires, ont été tuées hier encore dans des heurts entre une unité de la Garde républicaine et des hommes armés d'une tribu dans la province de Lahj, dans le sud du pays.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)