Algérie

Yémen : La succession de Saleh enflamme le pays



Yémen : La succession de Saleh enflamme le pays
Berlin, Paris, Londres, Madrid et Rome se sont empressées, dès dimanche soir, d'appeler les Yéménites à «respecter la trêve initiée par le roi d'Arabie Saoudite» pour rétablir la paix au Yémen. Au Yémen, la confusion est totale. L'hospitalisation à  Ryad du président Ali Abdallah Saleh a ouvert le débat sur sa probable succession. Si le secrétaire général adjoint du parti au pouvoir, Sultan Al-Barakani, a assuré que «le chef de l'Etat va rentrer, dans deux semaines, pour exercer le pouvoir» et que «constitutionnellement, il sera président jusqu'à ce qu'il signe l'accord  élaboré par les monarchies du Golfe sur la transition prévoyant son départ», l'opposition ne l'entend pas de cette oreille. Le porte-parole du Forum Commun, Mohamed Qahtan, a affirmé, hier,  que son groupe «œuvrera de toutes ses forces pour empêcher le retour de M. Saleh au Yémen».  Même son de cloche chez les jeunes contestataires qui appellent à  la formation d'un conseil présidentiel intérimaire pour diriger le pays. Cheikh Sadek al-Ahmar jure, lui, par la voix de son chef de bureau Abdel Qawi al-Qaïssi, de «poursuivre la révolte populaire et pacifique jusqu'à la réalisation de ses  objectifs». Ce remue-ménage intervient alors que le médiateur du Conseil des pays du Golfe, Abdellatif Zayani, annonce sa disposition à  relancer sa médiation, suspendue après le refus du président Ali Saleh avant la création d'un «Â mécanisme d'application » et sa signature par toutes les parties concernées lors d'une cérémonie officielle au Palais présidentiel. Ce plan offre le cadre «Â le plus approprié» pour une transition du pouvoir, dit-il, précisant que les pays du CCG «peuvent le réactiver et suivre son application s'il est accepté par toutes les parties». Sur le terrain, la situation demeure tendue. La trêve amorcée par les deux parties en conflit semblait tenir hier à  Sanaâ, hormis un incident mortel. Des proches de cheikh Ahmar ont accusé des snipers à Â  la solde du régime d'avoir tué trois des hommes du chef tribal, près de sa résidence dans le nord de la capitale. Proposée par le roi Abdallah d'Arabie Saoudite, et soutenue par  les Occidentaux, cette trêve a été négociée par le vice-président Abed Rabbo Mansour Hadi, avec le puissant chef tribal des Hached, cheikh Sadek al-Ahmar. Berlin, Paris, Londres, Madrid et Rome se sont empressées dès dimanche soir d'appeler les Yéménites à  «respecter la trêve initiée par le roi d'Arabie Saoudite» pour rétablir la paix au Yémen, dans une déclaration commune.


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