Algérie

Yémen-Ali Abdallah Saleh : «Moi ou Al-Qaïda»



Yémen-Ali Abdallah Saleh : «Moi ou Al-Qaïda»
« Si ce régime part, Al-Qaïda va connaître un nouvel essor au Hadramout, à Chabwa et à Abyane» La crise yéménite pourrait connaître aujourd'hui son épilogue. L'opposition a signé hier soir le plan du Conseil de coopération du Golfe (CCG) sur une transition du pouvoir au Yémen.Sauf surprise de dernière minute, le président Ali Abdellah Salah devrait apposer sa signature aujourd'hui sur cette feuille de route. Même s'il a  qualifié hier dans un discours qu'il a fait à  l'occasion du 21e anniversaire de l'unification du Yémen, de «complot» ce plan.«Cette initiative que nous traitons positivement dans l'intérêt  de la patrie, n'est qu'un pur complot», dit-il estimant que la fin de son régime signifiera  la fin de l'unité et  de la République. «Si ce régime part, Al-Qaïda va connaître un nouvel essor au Hadramout, à  Chabwa et à  Abyane. Je préviens nos amis aux Etats-Unis et  l'Union européenne que la situation sera pire»,  précise t-il avant d'accuser les partis de l'opposition qui seraient, selon lui, financés par les pays du Golfe de vouloir «accéder au pouvoir sur une mer de sang».Selon le porte-parole du parti du président Saleh, le Congrès populaire général (CPG), Tarek Chami, «la signature du plan aura lieu dimanche (aujourd'hui) à  Sanaa», précisant qu'à cette fin, le médiateur du Golfe, Abdellatif Zayani, s'est rendu hier à  Sanaa.Le porte-parole du Front commun, Mohamed Qahtan, estime qu'en «signant le plan, nous lançons la balle dans le camp du président». M. Saleh, au pouvoir depuis près de 33 ans, a refusé jusqu'ici de signer le document, pourtant formellement accepté en avril par son régime et par l'opposition. «M. Saleh signera le document en sa qualité de président de la République et du CPG, mais une fois que ce document aura été paraphé par cinq dirigeants de la coalition gouvernementale et cinq autres du Forum commun», l'opposition parlementaire, a expliqué M. Chami, confirmant même que «le CPG a déjà choisi ses candidats aux postes de président et de vice-président».Les deux parties devaient signer mercredi l'accord proposé par le CCG, mais selon l'opposition, le président Saleh a refusé à  la dernière minute d'apposer sa signature. Ce plan de sortie de crise prévoit la formation par l'opposition d'un gouvernement de réconciliation et la démission un mois plus tard du président en échange de l'immunité pour le chef de l'Etat et ses proches, puis une élection présidentielle dans les 60 jours. 


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