Algérie

Yémen : Abdallah Saleh refuse de «dégager»



Le ton se durcit au Yémen qui s'enfonce dangereusement dans la crise. Le président Ali Abdallah Saleh qui a  promis le 2 février de mener des réformes et renouvelé dimanche son appel au dialogue, se déclarant prêt à  «accéder aux demandes de l'opposition si elles sont légitimes», refuse de «dégager» avant 2013, date de la fin de son mandat. «On me demande de partir mais je ne partirai que par les urnes», répond-il à  une rue qui réclame à  cor et à  cri, depuis le 16 février, à  Sanaa, à  Aden et dans d'autres villes du pays, son départ. Menées principalement par les étudiants de l'université de Sanaa, la révolte contre le président au pouvoir depuis 1978 s'amplifie. L'opposition qui a accepté dimanche de reprendre le dialogue avec le pouvoir si ce dernier s'engage à  «retenir la leçon de ce qui se passe en Tunisie et en Egypte», où la grogne populaire a conduit à  la chute des chefs d'Etat de ces pays, revoit sa position. «Il n'y aura pas de dialogue avec les balles et les matraques, pas de dialogue avec un pouvoir qui rassemble les mercenaires et les casseurs pour occuper les places publiques (...) et terroriser la population», dit-elle avant de rejoindre le mouvement de la contestation qui a opté hier pour un sit-in à  Sanaa. Dans un communiqué publié hier, elle appelle les Yéménites à  «rejoindre les rangs des jeunes qui manifestent contre la répression, la tyrannie et la corruption». Les ulémas qui étaient discrets rompent leur silence. Ils prohibent   le recours à  la force contre les manifestants. Outre l'usage par les forces de sécurité de balles réelles et de gaz lacrymogènes, les manifestants sont quotidiennement et violemment réprimés par des partisans du pouvoir armés de gourdins et d'armes blanches. Les  chiites qui ont demandé des réformes radicales sont dans la partie. Ils  sont sortis hier par dizaines de milliers à  Saada, dans le nord du pays, pour proclamer leur soutien à  la protesta  qui scande «Ni Nord ni Sud, notre révolution est celle des jeunes» et demander la chute du pouvoir à  Sanaa, la voisine de l'Arabie saoudite, le premier exportateur mondial de pétrole.


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