Algérie


Yémen
Le conflit tend à l'extension au Yémen avec la prise par les Houthis de l'aéroport de Taëz, ville considérée comme la voie vers Aden où est retranché le président Abdrabbou Mansour Hadi qui tente de mener une contre-offensive.Les Houthis cherchent à étendre leur influence vers le Sud, après avoir renforcé leur emprise sur la capitale Sanaa et le Nord. Mais les résistances à cette vague commencent à se faire plus prononcées. Des milliers de personnes sont sorties dans les rues de Taëz pour protester contre la présence desHouthis. Les combats et accrochages se multiplient. Six membres de tribus ont été tués dans des combats à Al-Qania, une localité de la province de Maarib à l'est de Sanaa, où des tribus s'opposaient à une avancée des Houthis. Les événements se sont précipités avec des combats, jeudi à Aden, entre partisans et adversaires de Hadi au sein des forces de sécurité et une série d'attentats suicide anti-Houthis vendredi à Sanaa qui on fait plus de 140 morts. La cruauté des attentats et le nombre important de tués a fait glisser davantage le pays vers le chaos généralisé. Les Etats-Unis ont évacué leur personnel encore présent dans le pays, dont des militaires. Les protagonistes du conflit yéménite ont battu le rappel de leurs troupes après le blocage du dialogue national parrainé par l'ONU. Le Haut comité révolutionnaire, instance suprême des Houthis, a appelé à «la mobilisation générale». Et en réponse, Hadi a appelé l'armée à «refuser toute directive émanant de Sanaa». Mais les Houthis, forts du soutien de militaires restés fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh (au pouvoir de 1978 à 2012), semblent décidés à avancer vers Aden et contrôler ce qui reste d'un pays particulièrement fragilisé. Taëz, troisième ville du pays, commande la route vers Aden, où est retranché Hadi depuis sa fuite en février de Sanaa où il était assigné à résidence. Le contrôle de Taëz permettrait aux Houthis d'avancer aussi vers le détroit stratégique de Bab al-Mendeb, à l'embouchure du Golfe d'Aden et de la mer Rouge. Face à la progression des Houthis, les forces loyales au président Hadi, soutenues par des tribus et des membres des «comités populaires» s'emploient à renforcer les défenses autour d'Aden. Ces forces établissaient notamment une ceinture de sécurité à la périphérie de la capitale du Sud. Le conflit yéménite engage ainsi une extension dangereuse. Le Conseil de sécurité de l'ONU devait se réunir d'urgence à New York pour évoquer la dégradation de la situation dans ce pays au bord d'une guerre civile à caractère confessionnel. Une situation déjà alarmante accentuée par un élément nouveau sur le terrain. Les attentats sanglants de Sanaa ont été revendiqués par le groupe Etat islamique. Peu visible jusqu'ici au Yémen Daech se propulse comme acteur dans une crise qui annonce la conflagration.M. B./Agences




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