Algérie

Yémen
De nouveaux heurts ont opposé avant-hier les forces yéménites aux rebelles chiites contrôlant la quasi-totalité de la capitale, où une attaque à la roquette près de l'ambassade américaine est venue ajouter à la confusion qui règne à Sanaa depuis près d'une semaine.Le groupe Ansar al-Charia, nom sous lequel Al-Qaïda opère au Yémen, a revendiqué dans la soirée le tir d'une roquette près de l'ambassade américaine, assurant que plusieurs soldats postés devant l'ambassade avaient été blessés.Nous n'avons aucune raison de penser que l'ambassade américaine ait été ciblée. La chancellerie n'a pas été touchée, a assuré la mission diplomatique dont les effectifs ont été réduits jeudi en raison de la dégradation de la sécurité à Sanaa.Cette attaque est intervenue alors que des heurts ont opposé rebelles chiites d'Ansaruallah et forces gouvernementales près du palais présidentiel, dans le sud de la capitale, où les rebelles ont pris position en nombre. Ces rebelles armés contrôlent depuis dimanche la quasi-totalité de Sanaa, dont ils se sont emparés sans résistance des forces gouvernementales, mais au prix de violents affrontements avec leurs adversaires sunnites du parti Al-Islah, épaulés par une partie de l'armée.Les affrontements samedi ont éclaté après que les rebelles ont tenté de prendre d'assaut la résidence du chef de la sécurité nationale, Ali Ahmadi, située près du palais présidentiel et qu'ils avaient déjà brièvement occupée la semaine dernière, selon des témoins.Les rebelles ont indiqué que les heurts, qui ont duré trois heures dans la nuit de vendredi à samedi, ont fait deux morts et 15 blessés dans leurs rangs. Après ces affrontements, les rebelles armés ont nettement renforcé leur présence dans ce secteur du sud de la capitale.La rébellion se concentrait jusqu'alors dans le nord de Sanaa, où se trouvent l'essentiel des ministères et édifices gouvernementaux occupés par les miliciens. Cérémonie sans le président La chaîne de télévision Al-Masirah, proche des rebelles, a par ailleurs annoncé samedi que ces derniers avaient finalement signé une annexe à l'accord de paix signé dimanche dernier sous l'égide de l'ONU, alors qu'ils s'y étaient jusque-là opposés.Ce texte prévoit leur retrait des bâtiments gouvernementaux occupés et le démantèlement des camps installés depuis un mois dans la banlieue de Sanaa dès que le nouveau Premier ministre sera nommé. Dans le cadre de l'accord, le président Abd Rabbo Mansour Hadi s'est en effet engagé à nommer un nouveau chef du gouvernement, chose qu'il n'a pas encore faite.Le président yéménite a cependant brillé par son absence samedi lors d'une cérémonie de remise des diplômes d'officiers de la police et de l'armée, organisée près du palais présidentiel en dépit de la prise de Sanaa par la rébellion chiite. La relative facilité avec laquelle les miliciens d'Ansaruallah ont pris la capitale engendre de nombreuses interrogations.Des sources proches de M. Hadi soulignent ainsi que l'ancien chef de l'Etat Ali Abdallah Saleh utiliserait ses relations parmi les forces armées pour faciliter la progression des rebelles chiites afin d'entraîner la chute de M. Hadi.Le président Hadi y avait fait allusion vendredi en discutant de la chute sans résistance de la capitale. Nous avons été lâchés par ceux dont les intérêts personnels priment sur la patrie (...), qui ont renié leurs responsabilités et leurs engagements, avait-il suggéré.Outre la rébellion chiite, le Yémen pays le plus pauvre de la péninsule arabique fait face à des séparatistes dans le Sud et à des violences endémiques provoquées par Al-Qaïda.Dans la province de Chabwa, dans le sud du pays, trois soldats ont été tués samedi lorsque leur véhicule a été pris en embuscade par des membres présumés d'Al-Qaïda, a rapporté un responsable militaire.


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