Algérie


Yémen
Les négociations engagées avec la rébellion chiite hostile au gouvernement ont échoué au Yémen, a déclaré hier le porte-parole des émissaires du président qui avaient présenté un projet d'accord sur la formation d'un cabinet de technocrates. Les rebelles d'Ansarullah (également appelés houthis) ont rejeté toutes les propositions que nous leur avons présentées (...) il semble qu'ils ont des intentions guerrières, a déclaré Abdel Malek al-Mikhlafi, le porte-parole des émissaires du président yéménite. Pour tenter d'éviter une nouvelle vague de violences dans le pays engagé dans une difficile transition politique, le président Abd Rabbo Mansour Hadi avait invité les rebelles au dialogue en dépêchant jeudi des émissaires auprès de leur chef, Abdel Malek al-Houthi, dans son fief de Saada, dans le nord du pays.Depuis une semaine, les rebelles houthis ont multiplié les sit-in et manifestations massives réclamant l'annulation d'une récente augmentation des prix du carburant et la chute du gouvernement d'unité nationale formé en décembre 2011, en vertu de l'accord de transition qui avait permis le départ de l'ancien président contesté Ali Abdallah Saleh.La tension est montée d'un cran samedi avec l'arrivée de plusieurs milliers de manifestants chiites ayant rejoint un campement établi sur une route menant à l'aéroport dans le nord de Sanaa, quartier où se trouvent notamment les ministères de l'Intérieur, de la Communication et de l'Electricité.Les forces de sécurité ont renforcé leur dispositif de sécurité dans ce secteur, positionnant véhicules blinqués et barrages aux alentours du campement rebelle.Le groupe Ansarullah, qui contrôle la région de Saada, est soupçonné de vouloir élargir sa zone d'influence dans le futur Etat fédéral qui doit compter six provinces. Les rebelles houthis issus du zaïdisme, une branche du chiisme majoritaire dans le nord du Yémen, alors qu'à l'échelle nationale, les sunnites sont prédominants étaient arrivés en juillet aux portes de Sanaa en prenant la ville d'Amrane, dont ils ont ensuite accepté de se retirer.Outre la rébellion chiite, le Yémen pays le plus pauvre de la péninsule arabique fait face à l'agitation de séparatistes dans le Sud et à des violences endémiques provoquées par Al-Qaïda.La veille, un haut gradé de l'armée yéménite et trois soldats ont péri dans deux attentats distincts dans le sud et sud-est du Yémen samedi, ont rapporté des responsables militaires, attribuant les attaques à Al-Qaïda.L'armée est régulièrement prise pour cible dans la province du Hadramout, où des affrontements ont coûté la vie dimanche à six membres présumés d'Al-Qaïda et trois soldats.Al-Qaïda reste actif dans le sud du Yémen en dépit d'une opération de l'armée qui a éloigné, en avril, ses hommes des centres urbains.Aqpa (Al-Qaïda dans la Péninsule arabique), considéré par les Etats-Unis comme la plus dangereuse des branches du réseau extrémiste, a profité de l'affaiblissement du pouvoir central au Yémen en 2011, à la faveur de l'insurrection populaire contre l'ancien président Ali Abdallah Saleh, pour renforcer sa présence dans ce pays.




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