Algérie

Yazid Oulansi publie son roman Ddida



Ddida, est un récit d’amour, plein d’action sinistre. L’auteur Oulansi Yazid, soulève les problèmes que le jeune affronte dans ce domaine d’amour, allant de la jalousie des copines de classe, à la peur de la découverte de cette relation, par les parents.
A l’instar des autres productions en Tamazight, l’écriture romanesque d’expression kabyle gagne de plus en plus du terrain. Depuis cinq années, au moins trois romans sont publiés annuellement. Et, de surplus, on découvre constamment de nouveaux auteurs.
C’est ainsi que Yazid Oulansi, vient d’être motivé par l’écriture en langue kabyle. Aujourd’hui, il met à la disponibilité du lectorat amazigh une production romanesque, intitulée « Ddida. »
Le roman « Ddida », est composé de trois chapitres, titré comme suit : « Son nom est Ddida ; La crête de l’amour et Le trésor retrouvé. » Comme introduction, l’auteur Yazid Oulansi, dans le premier chapitre, nous relate les péripéties qu’il faut traverser pour un jeune, dans sa propre société afin d’obtenir son droit. Il raconte les difficultés qu’il rencontre pour réussir son inscription dans un centre de formation professionnel. Si ce n’est cette intervention d’une tierce personne, il n’aurait jamais pu s’inscrire pour subir la formation. Et, bien sûr, après cette méchante aventure, les portes s’ouvrent pour d’autres horizons. C’est dans ce centre de formation, qu’il rencontre Ddida.
L’auteur, Yazid Oulansi, a adapté une aventure qu’il a vécue. C’est pour cela qu’il employa la première personne. Cependant, il a utilisé un style qui nous fait vivre une situation dans laquelle l’immense catégorie de jeunes algériens peut se reconnaître.
Dans le deuxième chapitre, l’auteur excelle dans la description de certaines scènes qu’affronte un jeune quand il aborde une fille. Dans cette partie, il nous décrit une réalité patente et non une action inoffensive. A ce sujet, il interprète le refus du dialogue de Ddida, comme s’il se trouvait dans un cauchemar. Il écrit : « Elle refuse de me repondre, j’ai regardé en arrière, ma vision a rencontré quelque chose d’inimaginable ; il se rapproche de nous. Nous nous sommes égarés ; nous nous trouvions dans l’impossibilité de reculer ; une falaise nous guette à l’infini. Quand nous avions voulu avancer, le monstre se rapproche. »
Comme à l’accoutumée, il faut une tierce personne pour résoudre ce problème et mettre en liaison un couple. Ainsi, une fille stagiaire dans ce centre, concrétisera cette relation. A partir de cette rencontre, entre Ddida et l’auteur, l’amour l’emportera. De jour en jour il s’épanouit, le couple scelle un pacte « nous serons ensemble pour le bien et pour le pire. Mon amour envers toi sera unique, sans retour ; comme la mort. » Ddida exige, quelques fois impose à son ami, des engagements, non pour se débarrasser de lui, mais juste pour démontrer à ces gardiens des traditions, les membres de sa famille, que son ami est un jeune sincère.
Apres les bons moments appréciés par le couple, la jalousie de l’entourage commence à prendre le dessus. Une des élèves détruit cette liaison. A partir de ce moment, l’ami de Ddida, fera de son mieux pour réussir à renouer cette amitié, qu’il a peur de perdre à jamais. Pour exprimer ce qu’il a enduré durant cette rupture avec sa bien aimée, il écrit « de toute ma vie, je n’ai vécu un mal similaire à celui-là ; tout ce que je mange ou je bois est amer dans ma bouche. »
Mais les raisons du coeur, dépassent la réalité. Au troisième chapitre, intitulé « trésor retrouvé », l’ami de Ddida osera. L’ami de Ddida persiste, malgré les entraves qu’il rencontre. Il croit en cet amour sincère qu’il possède envers son amie. Il cherchera toujours son sauveur, qu’il retrouve en un ami d’un ami, qui le mènera jusqu’au village où réside sa dulcinée.
Ddida, c’est cette histoire d’amour impossible, dans une société qui tient en ses traditions dépassées par les nouvelles générations.
L’auteur Oulansi Yazid, termine son histoire amoureuse, dans l’espoir d’une rencontre sans tabou. Il a défié tous les paramètres qui l’éloignent de Ddida, mais la relation est restée vaine. Oulansi a choisi de laisser l’histoire sans fin. Il laisse le choix aux lecteurs de deviner la conclusion, à son gré.
Il conclut le roman avec un poème dans lequel il se pose la question qui revient chez l’immense majorité de nos jeunes « a quoi bon une vie, que nous n’apprécions nullement. »



c est un roman de reference .
Boussad Kara - bejaia, Algérie

09/12/2014 - 227051

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