Algérie

Yatafène (Tizi Ouzou)



Yatafène (Tizi Ouzou)
Ce 'souk' hebdomadaire avait connu jadis un essor considérable surtout jusqu'aux années 50 et était même renommé pour être une plaque tournante des ventes considérées illicites à l'époque d'avant la guerre de Libération nationale, telles que les armes et les munitions.
Relancé depuis plus de cinq ans, le marché hebdomadaire de la commune de Yatafène n'arrive pas à prendre le rythme de croisière qui était le sien autrefois. En effet, les autorités locales avaient, au début, essayé de remettre sur les rails l'ancien marché connu sous le nom de 'Souk El-Djemâa' en aménageant, chaque jeudi, un grand espace sur la rive de l'oued El-Djemâa. Il est à rappeler que ce 'souk' hebdomadaire avait connu jadis un essor considérable surtout jusqu'aux années 50 et était même renommé pour être une plaque tournante des ventes considérées illicites à l'époque d'avant la guerre de Libération nationale, telles que les armes et les munitions, du fait même de la fréquentation récurrente des bandits d'honneur qui étaient légion en Kabylie. Aujourd'hui, d'aucuns pensent redonner un coup de démarrage dans ce monde de consommation. La concurrence y trouvera un champ d'action où les détaillants et les grossistes prendraient leur part de transactions. 'Il faut dire qu'il n'y a pas beaucoup d'investissements qui favorisent le développement local et qui pourraient maintenir l'affluence de la population pour garder la clientèle intacte', révèle un vieux commerçant. Pour exposer les marchandises, les commerçants occupent la rue principale et ses trottoirs poussiéreux, car l'espace initialement aménagée par les autorités locales n'attire plus grand monde. Des commerçants ambulants des villages limitrophes, des petits vendeurs à la sauvette ou des affairistes occasionnels y étalent leur marchandise en toute quiétude et tout un chacun trouve un moyen plus ou moins rentable pour gagner sa journée. Toutefois, de telles facilités sont loin d'être profitables au commerçant légal car, une fois de plus, la faveur va du côté du commerce informel. C'est ce qui fait que les vendeurs occasionnels de 'Souk El-Djemâa' trouvent là une véritable aubaine dans la mesure où ils ne sont tributaires d'aucun impôt marchand et continuent ainsi de maintenir le cap malgré la difficulté à relancer et stabiliser ce marché hebdomadaire. 'On se maintient tant bien que mal et je considère que le jeudi est beaucoup plus une journée de repos pour moi et tous les commençants qui fréquentent ce souk, puisque j'aurais déjà fait deux ou trois grands marchés dans la semaine et là je me permets de satisfaire quelque clientèle d'ici ou de passage', nous dira un commerçant de fruits et légumes. C'est dire que le retour de ce marché hebdomadaire qui aura connu ses heures de gloire et d'opulence dans la région peine à se relancer et renaître de ses cendres. Le constat qui s'impose est qu'il n'aura pas fait long feu, d'autant plus que les espaces réservés aux maquignons ont été réduits. Faut-il rappeler que d'autres marchés plus ou moins renommés dans cette région de Haute Kabylie tels que Larbaâ des Ouacifs et Aïn El-Hammam détiennent à eux-seuls le monopole de la grosse affluence et de la forte densité de la population. Au vu du rythme du développement de la localité, le 'Souk El-Djemâa' ne fera que vivre au ralenti en attendant des jours meilleurs.
L B.




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