Algérie

Yasmina Khadra dément et accuse



Yasmina Khadra dément et accuse
Le public est venu en grand nombre, dans l'après-midi de jeudi dernier à la librairie multilivres-Chikh de Tizi-Ouzou.L'invité du jour était Yasmina Khadra venu pour la dédicace de son dernier roman, Les Anges meurent aussi de nos blessures. Modérés par le désormais ex-secrétaire général du HCA qui est, également, romancier et auteur de nombreux essais, les débats étaient passionnants et passionnés, en raison de la qualité et de la notoriété de l'invité du jour qui a été interrogé par le public sur sa double actualité, politique en tant que candidat aux présidentielles et de romancier. Disons-le, tout de go, l'auteur ne craint pas les mélanges, les succès et la notoriété littéraires de Yasmina Khadra sont convoqués au soutien de l'ambition politique et les rêves de conquêtes du fauteuil présidentiel par Mohamed Moulshoul. D'où, peut-être, ces accents d'utopie et d'angélisme du propos qui incline quelque peu à de la naïveté qui caractérise le discours politique du candidat pour qui la notoriété d'écrivain mondialement connu, reconnu, plébiscité par les grands journaux du monde comme étant parmi les cinq premiers écrivains du monde, quelques références à ses origines plébéiennes, son passé d'ex-officier de l'armée et à son passage risqué dans les maquis traquant les terroristes durant les années 1990 sont entre autres nombreuses références et motifs de fierté, méritoire qu'on se le dise, présentés comme viatique et des arguments pour façonner le marketing électoral. Sous les habits neufs du candidat aux élections présidentielles, se cache l'honnête homme. Reste à savoir si cette notion chère aux humanistes du siècle des lumières qui n'avaient que la pensée et l'utopie pour changer le monde suffira à notre «talentueux et brillantissime écrivain», selon les mots de Youcef Merrahi qui a fait une présentation élogieuse de l'auteur de Ce que le jour doit à la nuit de relever le défi et de tenir la dragée haute à ceux qui, d'après lui, ne jurent que par son anéantissement. «Ces lobbies puissants» comme il les nomme et qui peuplent le cercle de ses détracteurs, ceux-là mêmes qui l'accusent d'avoir plagié Les Amants de Padovani, le roman de Youcef Driss. Interrogé par le Soir d'Algérie sur les raisons de son silence sur ces assertions colportées par le bouche-à -l'oreille après avoir été longuement propagées sur les réseaux sociaux, Yasmina Khadra commencera par dire que «tout ce qui se dit ça et là ne m'intéresse pas, la différence entre les deux livres est comme le jour et la nuit. Tant que ce n'est pas écrit sur Le Monde, le New York Times, ça ne m'intéresse pas», dira Y. Khadra qui ne se lasse pas de répéter que le fait d'être classé par ces journées de référence sur le plan mondial parmi les cinq meilleurs écrivains dans le monde suffit à son bonheur et le lave de tout soupçon. Des soupçons qu'il attribue à de la jalousie. «Le meurtre original de l'humanité est dû à la jalousie ; là où vous êtes encensés, d'autres vous enfument», dira-t-il accusant des cercles en Algérie d'avoir aigri sa notoriété et de vouloir le salir. Pour lui, la source de la rumeur est connue. «Il faut revenir à une chose essentielle, la rumeur est partie du ministère de la Culture», finira par lâcher Yasmina Khadra dont la vente-dédicace a eu un franc succès, il a même eu droit à une véritable bousculade du public dont beaucoup ont dû patienter pour avoir la précieuse signature de l'auteur qu'ils viennent d'acheter.




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