Encore un lieu ayant emprunté le chemin des légendes algéroises, annales et souvenirs …inscrivant sur les pages de l'histoire d'El Djazair la demeure des Ben Siam. Une résidence bourgeoise aux portes de Bir Khadem, le puits de l'esclave. Vaste maison, grand pavillon et petite habitation, voisins d'un verger, de vignes et d'une orangeraie. Alignement d'orangers, ces arbres aux fruits de soleil, aux fleurs nacrées lisérées de rose et aux senteurs entêtantes, s'exhalant autour de la campagne du puits de l'esclave.Triste destin que celui de la demeure des Ben Siam, revers de fortune de cette villa bourgeoise. Un revers infligé par l'armée coloniale qui par rancœur de la prospérité régnante au sein des familles algériennes a dévasté les terres des Ben Siam et flétri les jardins des Hespérides et leurs pommes coulées dans l'or des trésors Eternels.Les nouveaux venus, ces chrétiens dictant leur loi au pays indomptable, ont imposé un morcellement des terres des Ben Siam. S'attristèrent les propriétaires originels et s'affligea le hameau de Bir Khadem sur les séquestres et la confiscation ordonnés. Et l'étranger, ce chrétien, Ya Bahdjati de pleurer dans ses écrits, sur des chants de la noria et ses ruisselets d'eau vive et sur le pin séculaire, montant haut dans le ciel comme un étendart glorifiant Alger la blanche colombe, ultime témoignage d'un passé aisé, de familles exilées et expropriées.
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Posté Le : 16/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : L. N.
Source : www.horizons.com