Il était une fois Dar El Soltane. El Jénina et palais des Deys sont les autres appellations de cet îlot d'habitations dont le noyau central est une demeure princière remontant au temps du roi berbère Selim ben Toumi de la tribu des Taalibya. Dar El Soultane ouverte sur les jardins luxuriants par des dizaines de fenêtres enclavées de fer forgé. Grilles défendant aux regards inquisiteurs des mâles étrangers d'outrager les silhouettes féminines. La beauté, les parfums et le luxe de ces dames  demeuraient le secret de colonies des amis ailés, les ramiers. Les colonies de pigeons battant des ailes et roucoulant venaient envahir les terrasses du Palais du Sultan à l'heure de la graine dispensée par le maître des lieux. Dar El Soultane, résidence de  Salah Rais où terrasses et balustrades en bois noble surplombaient des cours pavées de marbre blanc et habillées de faïences rares donnant sur des chambres tendues de velours et tissus brochés. Longues galeries s'appuyant sur des colonnes en albâtre tressé et vasques en marbre susurrant sous les filets d'eau entourés de sièges en marqueterie. El Jénina, petit jardin ayant cédé son nom aux bâtiments qui entreront dans l'histoire d'Alger la superbe. L'année fatidique de 1845 un incendie dévasta El Jénina. Les flammes ravageuses et la main humaine plus tard anéantirent un des hauts lieux du vieil Alger. Le conteur aux pupilles couleur de brume, tourna le dos à son auditoire pour remonter le cours infatigable des légendes. Il ne reste que le souvenir du palais disparu … Â
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Posté Le : 25/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : L. N.
Source : www.horizons.com