Algérie

Y a-t-il une stratégie euro-méditerranéenne pour l'énergie'



Y a-t-il une stratégie euro-méditerranéenne pour l'énergie'
Les pays méditerranéens aspirent à créer un hub énergétique au profit de l'Union européenne et ses voisins du Sud.Un rendez-vous euro-méditerranéen sur l'énergie a été placé au début de janvier sous le haut patronage de Martin Schultz, président du Parlement européen visant la consolidation d'une stratégie euro-méditerranéenne pour l'énergie.Selon un compte-rendu de la réunion, c'est Dominique Ristori, directeur général de l'énergie à la Commission européenne qui a rappelé les axes prioritaires de la Déclaration finale du 19 novembre 2014 visant à créer un hub gazier et énergétique au Sud. Il s'agit de la mise en place de trois plateformes euro-méditerranéennes sur le gaz, l'électricité ainsi que les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique.D'autres participants soulignent que l'indépendance énergétique de l'Europe, le changement climatique et le développement économique de la rive Sud de la Méditerranée impliquent une communauté euro-méditerranéenne de l'énergie.Même Kamel Ben Naceur, ex-ministre tunisien pour l'Industrie, l'Energie et les Mines considère qu'un partenariat gagnant-gagnant Nord-Sud est possible dans la mesure où la Tunisie doit faire face à un déficit énergétique croissant, alourdi par le poids des subventions énergétiques.Quant au directeur de la Commission de régulation du gaz et de l'électricité (Algérie), Mohand Saïd Taïbil, il évalue à 4% l'augmentation de la demande en gaz et à 7% celle pour l'électricité entre 2003 et 2013.Ces constats poussent la secrétaire générale adjointe pour l'énergie du Secrétariat de l'Union pour la Méditerranée Teresa Ribeiro, à parler d'une interdépendance énergétique et à considérer le domaine énergétique comme le levier de la coopération euro-méditerranéenne.C'est ainsi qu'il est aussi considéré que les enjeux et principes sous-entendant la mise en place de cette Communauté méditerranée de l'énergie semblent faire consensus.En outre, l'ensemble des participants s'est accordé sur la nécessité de mettre en place des projets concrets de façon coordonnée et intégrée sur la base d'un renforcement et d'une harmonisation des cadres règlementaires, en association avec l'ensemble de la société civile (entreprises et collectivités locales inclues).D'autres soulignent que ces aspects ne doivent pas mettre de côté l'intégration industrielle nécessaire en particulier sur les questions de recherche et développement pour l'émergence d'un marché énergétique méditerranéen.Du côté européens, Arthur Trindade, secrétaire d'Etat à l'Energie au sein du gouvernement portugais a insisté sur la nécessité de consolider d'abord le marché européen, notamment à l'Est, avant de l'ouvrir aux pays du Sud de la Méditerranée. De la même façon, les échanges de l'électricité renouvelable doivent d'abord être pensés du Nord vers le Sud puis du Sud vers le Nord. Les participants ont identifié des projets faisables à cour terme. Il s'agit de trois projets sur le couloir Ouest: Espagne- Maroc et Portugal-Maroc et Espagne-Algérie. Il y a aussi deux projets sur le couloir Centre: Tunisie-Italie, Algérie-Italie.Néanmoins, la concrétisation des projets dans le secteur énergétique, de manière générale, se heurte à des risques élevés. Selon Guido Prud'homme, représentant de la Banque européenne d'investissement, il y a l'instabilité politique et règlementaire, les subventions énergétiques et la profitabilité à long terme des projets. Sur la question du financement, le problème de la confiance des investisseurs est un élément-clé pour comprendre la difficulté à trouver des partenaires à l'échelle régionale, est-il signalé.




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