Algérie

Y a-t-il terrorisme et violence '



Y a-t-il terrorisme et violence '
L'Algérie a un modèle de rétablissement de la paix par le dialogue. Un modèle standard ' Universel ' Africanisable ' L'Algérie ne s'est pas trouvée exactement dans la situation malienne. Pas de menaces de sécession. Pas de no man's land à disposition des mouvements terroristes. Pas de mouvements terroristes capables de s'autonomiser dans une partie du territoire. Pas de coup d'Etat récent. Là encore spécificité algérienne 'Tous ceux qui ont accédé au pouvoir depuis l'interruption des élections à ce jour sont bien issus de ce processus. En Algérie, on parle tantôt de violence, tantôt de terrorisme. Par contre, au Mali on parle de terrorisme, pas de violence. La solution à la violence, ou au terrorisme, bien qu'on ne sache pas pourquoi tantôt on parle de violence et tantôt de terrorisme, est inscrite par le pouvoir dans une stratégie à trois composantes. Il est évident que la première d'entre elles est la lutte directe contre le terrorisme (lutte antiviolence ') par l'emploi des moyens de force. La première des composantes consiste en la parade imposée par la volonté de ne pas laisser le système s'effondrer au profit d'un autre qui aurait été imposé par les islamistes. Ceux qui ont été contre l'interruption des élections pensaient que ce n'était pas la démocratie que les «janviéristes» voulaient sauver puisqu'en fait, selon eux, il n'y a aucun indice dans la situation actuelle qui permettrait de dire que la démocratie est en marche. Ceux là soutiennent que si cela avait été le cas, le RCD aurait été choisi parmi les acteurs décideurs des orientations pour l'avenir du pays. N'est-ce pas qu'il a été le premier parti à avoir réclamé l'interruption des élections qui devaient amener le FIS au pouvoir ' Ceux qui soutiennent la thèse de la sauvegarde du système voient une confirmation dans la création du RND qui a été un enfant fait dans le dos au parti de Saïd Sadi. La deuxième composante est l'évolution étatique de la disponibilité à réintégrer les «terroristes» sans les faire passer par la justice. Cela avait commencé sous le HCE de l'après- Boudiaf, à la première circulaire présidentielle de Zeroual qui recommandait la «concorde» entre tous les Algériens, puis à la concorde civile et la réconciliation nationale sous la présidence de Bouteflika. N'oublions pas le fameux «je tends la main» de feu Boudiaf. Il est évident qu'au Mali, cette forme de réconciliation peut être altérée par la présence de centaines de djihadistes qui ne sont pas des autochtones. Seuls les autochtones sont intégrables dans la réconciliation. La troisième composante devrait être la poursuite de la réconciliation par l'amnistie générale. Bien qu'il y ait eu des gouvernants arabes qui voulaient bien que l'Algérie serve de laboratoire à l'expérimentation d'un gouvernement islamiste, aucun d'eux n'avait accepté de tenter cette expérience chez eux. «Ailleurs, oui mais pas chez nous.»




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)