Un programme de recrutement de 6.000 paramédicaux diplômés a débuté en 2008
et doit s'étaler en 2009. C'est ce qu'a révélé hier Louiza Asloune,
sous-directrice à la formation initiale du ministère de la Santé, de la
population et de la réforme hospitalière, en marge des secondes journées
pédagogiques nationales de pédagogie qu'abrite durant deux jours l'ITSP d'Oran.
La responsable a expliqué dans ce contexte qu'après un recensement effectué
auprès de tous les diplômés, il a été donné priorité à ceux des promotions
récentes ainsi que les précédentes remontant jusqu'à celle de 1992. Elle a
indiqué que le phénomène de la pénurie d'infirmiers est mondial et que l'OMS
reconnaît ce déficit. Au plan des perspectives de formation, la responsable au
MSPRH précise que plus de 33.000 paramédicaux doivent être formés à l'horizon
2015 dans 21 spécialités, un chiffre qui tient compte des déperditions aussi
bien en cours de la formation qu'après. A ce titre, il est rappeler que la
déperdition des diplômés est un phénomène qui touche particulièrement le corps
paramédical dans la mesure où il est à écrasante majorité de sexe féminin et
qui, pour des raisons familiales, ne travaillent pas ou refusent des postes en
dehors de leur lieu de résidence. Selon notre interlocutrice, la formation
paramédicale a été toujours attractive, primo pour l'accès à l'emploi et deusio
pour le cycle court qu'elle propose. Et des bacheliers ayant obtenu des
moyennes de 13 et 14 sur 20 optent pour cette formation. Au niveau des 35
écoles et le seul institut du pays, 4 850 étudiants ont entamé leur formation
cette année, alors qu'ils n'étaient que 3.405 en 2008 en plus de plus de 1.000
étudiants inscrits au niveau de 14 établissements privés de formation
paramédicale. L'autre point positif, et qui pourra être à l'origine de la venue
de milliers de nouveaux bacheliers vers ce créneau, est le fait qu'au niveau du
ministère, la question de la gestion des carrières est prise en charge ce qui
pourra être une motivation supplémentaire, alors que jusqu'à maintenant les
perspectives de promotion sont réduites et un infirmier peut terminer
facilement sa carrière après 32 ans de service avec le même grade.
Concernant la rencontre qui est la seconde du genre après celle organisée
en 2005, le thème retenu est celui de l'autonomie de l'étudiant. Cela signifie
en clair que le système de formation doit laisser une liberté de manoeuvre à
l'étudiant qui doit s'impliquer directement dans sa formation d'autant que les
différentes sources du savoir sont plus accessibles.
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Posté Le : 02/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com