Algérie

Y a-t-il anguille sous roche '


Y a-t-il anguille sous roche '
Huit ans après l'ouverture de l'information judiciaire sur l'assassinat des sept moines français de Tibhirine, l'affaire a été confiée au juge d'instruction antiterroriste Marc Trévidic, et ce, après avoir été diligentée depuis 2004 par les deux juges Jean-Louis Bruguière et Jean-François Icard.
Cette «exhumation» de l'affaire par le juge Trévidic nécessite quand même certaines interrogations vu la conjoncture actuelle que traverse le monde arabe. D'une part, pourquoi l'affaire a-t-elle été retirée à ses prédécesseurs ' Pour incompétence ' Ou parce que ces derniers sont arrivés à la conclusion officielle à savoir que les moines ont été victimes d'actes terroristes ' Une conclusion qui apparemment ne semble pas satisfaire les officiels français'Deux faits sont également à souligner côté français. D'une part, le bras de fer entre Sarkozy et la justice française. Cette dernière veut manifester son autonomie vis-à-vis de Sarkozy qui voulait supprimer l'institution de juge d'instruction d'où cette offensive de la part d'un juge qui veut marquer des points pour affirmer cette indépendance. D'autre part, aussi paradoxalement que cela puisse paraître, cette contre-attaque du juge français semble intervenir en faveur de ce même pouvoir pour placer l'Algérie sur « la défensive ». Moyen indirect et échappatoire pour le pouvoir français pour se dégager de la repentance, et ce, en bénéficiant du soutien de l'opinion publique dans l'affaire des moines. «Un coup à double détente» qui coïncide avec les récentes déclarations du secrétaire général de l'Organisation des moudjahidine, Saïd Abadou, qui a fait éloge des déclarations du Premier ministre turc, dans lesquelles il a appelé la France à reconnaître ses crimes perpétrés en Algérie, au lieu d'appeler la Turquie à reconnaître le génocide contre les Arméniens. Y a-t-il anguille sous roche ' L'avenir nous le dira.
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