Le tabagisme fait des ravages chez les mineurs.
La directrice de l’hôpital Dr-Benzerdjeb d’Aïn Témouchent a révélé que 40% des adhérents au programme de traitement des addictions au tabagisme sont des mineurs âgés entre 12 et 17 ans, sur un nombre global de 147 adhérents au Centre intermédiaire de soins en addictologie (CISA).
Organisée chaque année le 31 mai sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Journée mondiale sans tabac a été célébrée sans grande pompe au niveau de la wilaya d’Aïn Témouchent, puisqu’elle s’est limitée à quelques activités restreintes qui se sont déroulées au niveau de certains centres et établissements sanitaires. Cette journée est axée sur les dangers du tabac et vise à mettre en exergue le rôle décisif joué par les professionnels de la santé dans la lutte contre le tabac.
C’est le cas du Centre intermédiaire de soins en addictologie (CISA) d’Aïn Témouchent, situé à proximité de l’hôpital Dr-Benzerdjeb. La directrice de cet établissement, le Dr Nacéra Gomra, a révélé qu’en cette année 2021 et selon les dernières statistiques englobant les cinq derniers mois le centre compte pas moins de 147 personnes fumeuses à différents niveaux ayant bénéficié d’un programme médical et psychologique spécial, tendant à les libérer de leur dépendance de la cigarette.
Elle a indiqué en outre que 40% des adhérents au programme de traitement des addictions au tabagisme sont des mineurs âgés entre 12 et 17 ans, sur un nombre global de 147 adhérents au Centre intermédiaire de soins en addictologie (CISA). Ce taux pourrait être revu à la hausse à la fin du dernier semestre de l’année en cours, puisqu’il reste encore un mois dans la mesure où les mineurs sont de plus en plus portés vers le tabagisme. Dans le cadre de la lutte contre le phénomène du tabagisme, l’établissement public de la santé de proximité (EPSP) de Béni Saf a mis en place une cellule destinée spécialement aux personnes dépendantes du tabac pour les aider à en finir avec cette addiction. Cette cellule, rappelons-le, est un maillage de sept bureaux répartis à travers les localités rattachées aux deux daïras voisines de Béni Saf et d’Oulhaça. Cette cellule est dirigée par une équipe médicale complète et homogène qui exerce à la faveur d’un programme spécial élaboré par les services sanitaires qui permet aux fumeurs de se débarrasser définitivement de cette mauvaise habitude qui mène tout droit à la toxicomanie. Selon des informations, les sept bureaux rattachés à la cellule ont réussi au cours du premier trimestre de cette année à suivre 120 fumeurs. Ce qui a permis à 15 personnes de se débarrasser définitivement de la cigarette. Sur cette question, le Dr Ferougui Fethi, responsable du bureau de lutte contre le tabagisme de la daïra de Béni Saf, a indiqué qu’en 2020 le nombre global des cas de fumeurs recensés était de 321 cas et qui ont été pris en charge et soignés grâce à un accompagnement adéquat. “Dans les trois premiers mois de l’année 2021, nous avons recensé environ 120 cas qui ont été suivis par nos soins, c’est-à-dire par le bureau dont je suis responsable. Actuellement j’ai 35 cas, dont 5 nouveaux cas et 3 cas ayant réussi à se débarrasser de la cigarette”, a précisé le Dr Ferougui. Le bureau de Sidi Ouriach, quant à lui, comptait 19 cas.
Au niveau du port de Béni Saf, il y a eu 15 cas, alors qu’à Sidi Safi 25 cas ont été recensés. On a appris, en outre, que durant les trois premiers mois de cette année plus de 15 cas ont mis fin à la cigarette. À cette occasion, l’établissement public de santé de proximité (EPSP) de Béni Saf a conçu tout récemment un guide contenant toutes les informations nécessaires relatives aux bureaux répartis à travers les daïras de Béni Saf et d’Oulhaça et destinés à aider les fumeurs. Une première édition du genre qui permet aux personnes concernées de se diriger vers le bureau les plu proche.
L’EPSP de Béni Saf a tracé, sur toute la semaine en cours, un programme spécial de sensibilisation à travers les centres de santé relevant de l’établissement, en plus de l’organisation de journées d’information au niveau des CFPA et de l’université Belhadj-Bouchaïb.
Posté par : aprincess