Algérie

Wilaya de Tizi Ouzou : Sept APC sans exécutif


Les nouveaux élus communaux n'arrivent pas à composer leur exécutif respectif pour gérer les communes. L'absence de majorité absolue nécessite des alliances difficiles à mettre en place.Près de deux mois après les élections locales qui ont eu lieu le 23 novembre dernier, sept Assemblées populaires communales (APC) ne disposent pas encore de leur exécutif communal respectif. Il s'agit des communes d'Aït Mahmoud (Béni Douala), Draâ El Mizan, Frikat, Aït Yahia, Aïn El Hammam, Boudjima et Aït Chafaâ, dans la daïra d'Azeffoun.
Alors qu'au niveau élus on s'attelle laborieusement à débloquer la situation, au niveau de l'administration de la wilaya on reste optimiste quant à l'installation rapide des P/APC et des adjoints. A ce sujet, le directeur de la réglementation et des affaires générales de la wilaya de Tizi Ouzou, Amhamed Bouzekri, confirme : «En effet, nous enregistrons des blocages dans sept APC qui ne sont pas arrivées à installer leur exécutif.
La situation va s'améliorer progressivement par les négociations et les alliances qui seront contractées entre les différents partis politiques qui ont obtenu des sièges au niveau des APC. Dans les jours prochains, la situation sera sûrement assainie. Mais, dans le cas où les blocages persistent, ce sera au wali de trancher pour permettre aux APC de bien fonctionner.»
Le DRAG rappellera qu'après l'annonce officielle des résultats des élections locales, les services concernés de la wilaya, à leur tête le wali, Mohamed Bouderbali, ont effectué «des sorties sur le terrain pour installer dans leurs fonctions les P/APC. Une opération qui s'est déroulée conformément à la réglementation».
Toutefois, des incidents ont émaillé l'opération d'installation des P/APC. Le cas de la commune de Tizi Ntléta, relevant de la daïra des Ouadhias, au sud du chef-lieu de wilaya, en est un exemple. En effet, les militants du Front des forces socialistes ont procédé à la fermeture de la route nationale 30 il y a quelques semaines «pour protester contre l'installation du maire parce que les élections ont été entachées de fraude», a-t-on expliqué.
L'inspecteur de wilaya chargé d'installer les exécutifs communaux n'a pu accomplir sa mission dans cette commune qu'après «s'être engagé à ouvrir une enquête pour tirer au clair les tenants et les aboutissants de cette affaire», a affirmé un militant du FFS. A ce jour, rien n'a été rendu public dans ce litige, déplore-t-on.
L'installation des exécutifs communaux a été rendue difficile, car la quasi-totalité des P/APC ne jouissent pas d'une majorité absolue. Les négociations entre les partis pour contracter des alliances sont âpres au vu des conditions posées par les uns et les autres. Au niveau de la commune de Drâa El Mizan, l'APC compte 19 sièges, le FFS a obtenu 6 sièges, le FLN 6, le RCD 5 et les indépendants «Amel» 2 sièges.
La présidence de l'APC est revenue au FFS. Pour constituer son exécutif, le maire a proposé une vice-présidence et une commission pour le RCD, une commission pour le FLN et un délégué spécial pour les indépendants. La proposition a été rejetée par la majorité de l'Assemblée, qui a signé auparavant un accord pour ne pas collaborer avec le P/APC FFS, révèle un élu. Une seconde délibération, où le maire fera une autre proposition, est prévue dans les prochains jours.
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