Algérie

Wilaya de Tizi Ouzou : Les prix de l’huile d’olive flambent



Wilaya de Tizi Ouzou : Les prix de l’huile d’olive flambent




La production oléicole dans la wilaya de Tizi Ouzou a connu une sérieuse baisse des récoltes. Le prix du litre d’huile d’olive ordinaire atteint les 800 DA, alors que «l’extra vierge» est cédée à 1.500 DA.

Chez les Kabyles, l’huile d’olive est impérative pour l’assaisonnement des mets au cours de tous les repas de la journée.

Et l’huile sur laquelle ils jettent leur dévolu à cause de ses vertus thérapeutiques prouvées, c’est surtout «l’extra vierge», c’est-à-dire celle non passée à l’eau chaude. Pour ses saveurs, goût et arôme particuliers, et à cause des pénibilités et des efforts qu’elle demande pour l’extraire, cette huile connaît chaque année une hausse dans son prix.

Cette année par exemple, elle est cédée à plus de 1.500 DA le litre chez des particuliers.

Néanmoins, ces dernières années, avec l’avènement de huileries modernes et la réhabilitation de pressoirs traditionnels, ce type d’huile est produit en quantité, dit-on, mais au prix toujours élevé.

A Tamassit, dans la commune d’Aghribs, l’huilerie traditionnelle séculaire des frères Kessi connaît, depuis quelques années, un essor très appréciable, grâce au savoir-faire et au sérieux des jeunes petits-fils de cette famille.

Au cours de la présente saison (2013-2014), la production oléicole dans la wilaya de Tizi Ouzou a connu une sérieuse baisse de récoltes, comparativement aux années précédentes, d’où une hausse du prix de l’huile d’olive en général.

Preuve en est que, durant les deux foires de l’huile d’olive et de l’olivier, qui ont eu lieu respectivement en février dernier au village Tabourt, à Ifigha, puis en mars à Aït Zaïm (Maâtkas), les tarifs appliqués étaient les mêmes: 800 DA le litre d’huile ordinaire, 1.200 DA celle dite «extra-vierge», indiquent des citoyens ayant pris part à ces fêtes agricoles.

Le but de ces derniers en se rendant sur place, était, espéraient-ils, d’acheter de l’huile à des prix raisonnables et surtout de trouver celle produite par des propriétaires de huileries traditionnelles ou chez des particuliers ayant réalisé récoltes substantielles.

Car, selon eux, «les huiles extra vierge ou normale produites chez des pressoirs traditionnels ont un goût et un arôme différents, de par leur saveur, surtout lorsque les olives sont du bon choix et récoltées en de meilleures zones».

Une visite dans l’huilerie des «Kessi et Frères» à Tamassit (Aghribs) nous a permis de confirmer cette vertu indéniable. Même si on est en fin de saison, l’on continue toujours à y vendre la quantité restante de la production de cette année.

Rabah Kessi, le jeune gérant avec ses frères, nous dira que depuis l’automne dernier, il sillonnait les meilleures régions productrices d’olives en Kabylie pour y acheter des quantités nécessaires. Ce qui lui a permis de produire de l’huile de qualité, aussi bien la «normale» que «l’extra vierge».

Il précise que malgré les maigres récoltes d’olives de cette année, il vend son huile toujours au même prix, à savoir 650 DA le litre pour la «normale» et 800 DA pour «l’extra vierge».

Il a rappelé par ailleurs qu’en entente avec ses frères, ils n’ont jamais dérogé à la règle de leurs grands-parents, Dda l’Hocine et Hadj Mohand-Bwarab, en versant les «aâchur» (le 10e de la quantité produite) aux zaouïas et aux démunis de la région.

Comme de coutume ancestrale également, pendant cette période, les jeunes Kessi mettent chaque matin une quantité de pains chauds, avec un grand plat d’huile à la disposition de tout passant ou client voulant déjeuner et goûter aux saveurs de leur huile.

Salah Yermèche



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