Le lancement des travaux de réalisation des stations d’épuration en amont du barrage de Taksebt interviendra au cours de cette année.
Les eaux du barrage hydraulique Taksebt, dans la wilaya de Tizi Ouzou, continuent de subir toutes formes de pollution. Chaque jour, des milliers de mètres cubes d’eaux usées provenant d’une cinquantaine de villages qui relèvent de 5 communes sont rejetés dans ce réservoir de 180 millions de mètres cubes qui alimente une partie de la wilaya de Tizi Ouzou, Boumerdés et Alger.
D’autres agents pollueurs viennent s’ajouter à ces quantités d’eaux usées, à savoir les rejets de l’activité des huileries, des ateliers de lavage automobile ou de mécanique. Et ce, sans compter les déchets durs que d’incorrigibles personnes «balancent» dans l’eau.
En attendant la fin de l’étude d’aménagement des berges du barrage Taksebt dans le cadre du développent touristique, 6 STEP (Stations d’épuration des eaux usées) devront être mises en chantier au courant de l’année 2013.
Selon le directeur de zone de l’office national de l’assainissement (ONA), Farid Ladjel, «Nous sommes actuellement à la phase de finalisation du dossier d’exécution qui comporte notamment le cahier des charges qui a été approuvé par la commission des marchés. Si tout va bien, la mise en chantier du projet sera effectuée au courant de cette année (2013, ndlr) pour une AP s’élevant à environ 55 millions de dinars».
Le programme consiste en la construction de 6 stations d’épuration et des collecteurs d’eaux usées en amont du barrage.
Notons que cette opération qui vise la protection du barrage a été inscrite à l’indicatif de l’ONA dans le cadre du programme quinquennal de développement de 2010-2014. Deux de ces installations d’épuration des eaux usées de moyenne capacité seront implantées dans la commune d’Irdjen, d’une capacité de 1.800 et 1.344 mètres cubes/jour respectivement. Les 4 autres STEP sont programmées dans les communes de Aïn El Hammam (1.860 mètres cubes/jour), Ouacif (1.320 mètres cubes/jour), Ouadhias (2.580 mètres cubes/jour) et à Mechtras avec une capacité de traitement de 4.453 mètres cubes/jour.
Mais le nombre et la capacité de ces STEP est-il suffisant pour la protection des eaux du barrage, sachant qu’une cinquantaine de villages y diverse ses rejets?
Une première étude qui a commencé au début des années 2000 avait ressorti un besoin de 18 stations à réaliser en amont du barrage. Le nombre à été réduit à 6 STEP.
Pour le responsable, «ce nombre est largement suffisant dans la mesure où le risque de pollution par les rejets ménagers est minime. Une partie des rejets qui proviennent des villages éloignés est diluée et filtrée avant même d’atteindre le barrage.
Deuxièmement, nous allons travailler à présent sur les conducteurs afin de collecter toutes les eaux usées des communes concernées».
Ces stations, selon notre interlocuteur, serviront, en plus de la collecte et du traitement des eaux usées, d’apport supplémentaire en eau pour le barrage, la création d’une soixantaine de postes d’emplois directs et indirects, soit une dizaine de travailleurs par station.
Nordine Douici
Le traitement des eaux usées une nécessité absolue pour préserver les ressources hydriques de surface et souterraines du pays pour l'eau potable, l'agriculture, eaux de baignade...L'aménagement du territoire doit tenir compte de cet aspect dans la politique de la ville et de son extension...La recherche scientifique pour l'amélioration des techniques et des coûts de recyclage...
Karaali Abdelouahab - La sentinelle de l'environnement - Constantine, Algérie
21/02/2013 - 73909
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Posté Le : 21/02/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: © El Watan ; texte: Nordine Douici
Source : El Watan.com du mercredi 20 février 2013