Algérie

Wilaya de Tizi Ouzou


Wilaya de Tizi Ouzou
Cette situation de manque d'eau datant des années 90, se dégrade davantage sans que les responsables ne daignent bouger pour atténuer les souffrances de leurs administrés.La population de la commune de Bouzeguène (60 km à l'est de Tizi-ouzou), a très soif. Elle fait face à une pénurie d'eau chronique. Un phénomène récurrent qui exaspère les habitants qui ne savent plus à quel saint se vouer. Les villageois dénoncent un réseau de tuyaux obsolètes et la mauvaise gestion de l'Algérienne des Eaux (ADE). Cette situation de manque d'eau datant des années 90, se dégrade davantage sans que les responsables ne daignent bouger pour atténuer les souffrances de leurs administrés.Les fermetures des administrations locales et de l'agence des eaux se comptent par dizaines. Les promesses des uns et des autres ne sont jamais tenues et la population brandit chaque fois la menace de recourir aux actions «musclées». Les responsables, eux, ne disposant pas de solutions tentent de temporiser et de calmer les esprits en attendant, début septembre, avec l'arrivée des premières pluies automnales, annonciatrices d'un renforcement de débit de la source d'Aderdar.Depuis le début du mois de juillet, les restrictions vont crescendo. Alors que les conduites d'eau fuient partout et de toute part en raison de la défectuosité des tuyaux mais aussi de la pression des eaux, les citoyens, eux, doivent courir pour s'approvisionner en recourant à leur porte-monnaie. Si certains citoyens ont une chance d'avoir une petite heure d'eau toutes les deux semaines, cela en attendant de passer à 3 semaines, au mois de septembre, d'autres ont carrément oublié leurs robinets qui ne dégagent que de l'air et cela depuis deux mois.Cette négligence est imputable à l'Algérienne des Eaux (Ici on l'appelle : Agence de défaut d'Eau) et aux responsables locaux. Les agents de l'ADE essayent de réparer les trous mais ne savant plus où donner de la tête, ils ont carrément jeté l'éponge. Du coup, le système D se développe. En plus du commerce florissant des citernes tractées au prix de 3000 dinars pour environ 1200 litres, certains ont acheté des citernes, qu'ils fixent sur des remorques. Ils vont les remplir dans des fontaines naturelles et parfois même, selon des témoins visuels, ils pompent l'eau de la conduite principale, puis la redistribuent dans les villages, mais cela coûte bien trop cher.D'autres vont remplir directement des récipients à ces fontaines, mais il y a souvent une chaîne et ça prend du temps. Mais les plus chanceux sont servis par le camion de l'ADE. Un père de famille explique comment il fait face à ces pénuries : «j'ai acheté une troisième citerne de 1 800 litres. Je les remplis avec l'eau du robinet quand elle veut bien couler, soit à peu près tous les 12 à 15 jours. Pour ne pas manquer ce moment, je laisse la vanne ouverte pour que le bruit de l'eau qui coule me réveille.Je remplis tout ce qui peut contenir du liquide : des bidons, même des verres et des tasses et ce n'est parfois pas suffisant. Quant à prendre une douche ou faire la cuisine, c'est devenu un luxe. Et forcément, on n'a pas de quoi nettoyer les toilettes. C'est malheureux, quand on réclame de l'eau à nos élus ' Ils nous rétorquent qu'on fait de la politique». Ainsi vivent les citoyens de Bouzeguène qui sont confrontés à un autre malheur, celui des ordures.


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