Algérie

Wilaya de Tizi Ouzou



Wilaya de Tizi Ouzou
Les délais de réalisation des extensions du réseau électrique sont souvent trop longs.Nous sommes une vingtaine de familles dont les foyers ne sont pas encore électrifiés. Nous profitons de l'énergie électrique grâce aux voisins. Et cela fait 3 ans pour mon cas, depuis que j'ai terminé la construction de la maison dans le cadre de l'habitat rural», fulmine un citoyen de Timgounène, un hameau relevant de la commune d'Ait Mahmoud, dans la daïra de Béni Douala, à 15 kilomètres au sud de Tizi Ouzou. Dans cette commune, qui n'est pourtant pas loin du chef-lieu de wilaya, 124 demandes de raccordement au réseau électrique ont été exprimées par la population. En dépit du taux de l'électrification fort satisfaisant -96% à l'échelle de la wilaya du programme ancien? il n'en demeure pas moins que des centaines de familles demeurent sans électricité.D'autres souffrent encore de coupures répétitives de l'électricité et de chutes de tension. Réseau et installations vétustes, tissus urbain et rural en perpétuelle extension ; la Sonelgaz et la DMI (Direction des mines et de l'industrie) trouvent toutes les peines à s'en sortir. Dans le cadre du précédent quinquennat 2010-2014, sur 235 centres inscrits, 19 projets seulement ont été confiés à des entreprises, le reste étant au stade d'étude.Le dernier programme d'urgence qui a été lancé sur fonds propres de la Sonelgaz afin de traiter les chutes de tension et les coupures, piétine. Sur 110 postes transformateurs à réaliser, 12 seulement ont été mis en service, 3 non encore lancés alors que 95 sont en cours de réalisation. Rencontré au siège de l'APC, M. Alem Slimane, maire d'Ait Mahmoud, regrette : «Nous avons transmis à la DMI une liste de 124 foyers répartis sur 5 villages nécessitant un branchement ou bien la création d'un nouveau réseau», avant d'ajouter que «cette proposition est inscrite dans le cadre du programme 2010-2014, et elle est toujours en cours d'étude».On apprend également que des infrastructures culturelles, comme la maison de jeunes du chef-lieu, la bibliothèque communale et un foyer de jeunes, ne sont pas ouvertes au public puisqu'elles ne sont pas branchées au réseau électrique. Pire, c'est l'APC qui alimente le cantonnement de la garde communale en énergie électrique ; une charge supplémentaire pour la collectivité. Pour le P/APC, la mairie ne peut pas prendre en charge toute cette demande qui comprend, du reste, l'électrification des 40 logements sociaux et la réfection d'une partie du réseau filaire de la commune, vieux de 43 ans.A une dizaine de kilomètres d'ici, dans la commune de Maâtkas, 195 demandes de raccordement au réseau électrique ont été enregistrées par les élus locaux.Le maire, M. Khermouch, a estimé que pour la part de l'APC, «les demandes ont été toutes remises à la DM afin qu'elles soient inscrites dans un programme. Par ailleurs, l'étude est en cours, nous dit-on, pour 3 autres villages». Pendant que le P/APC résumait l'état des lieux du secteur de l'énergie de sa commune, un appel émanant des services de la Sonelgaz l'interrompt. Au bout du fil, il apprend que «des citoyens s'opposent à la mise en place des installations électriques dans l'un des villages qui avait bénéficié d'un projet de création d'un nouveau réseau».Des opposions on en fait face régulièrement, car «il ne suffit pas d'inscrire un projet d'alimentation en électricité, mais aussi, gérer les oppositions qui surgissent dès l'entame des travaux». Pour sa commune, «la demande sur cette énergie va sûrement augmenter avec les nouvelles constructions et l'extension du tissu urbain et rural de la localité».Les responsables de la wilaya doivent s'y attendre et anticiper, car «un simple citoyen ne peut pas payer 100 000 Da pour acheter un poteau et des câbles», conclut un autre habitant.




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