Hormis Ouled Aïssa, aucune commune de la wilaya ne dispose d'un marché répondantaux normes l À Bordj Menaïel, le marché est devenu un réceptacle d'ordures attirant des nuées de moustiques.
Les marchés informels prolifèrent dans la wilaya de Boumerdès, mettant à nu la gestion des responsables locaux. Hormis Ouled Aïssa, aucune commune de la wilaya ne dispose d'un marché répondant aux normes. A Bordj Menaïel, Les Issers, Boudouaou, comme dans d'autres communes, ce sont les hangars hérités des colons qui font office de marchés. Ces endroits n'ont subi aucun aménagement. Ils donnent une image répulsive. À Bordj Menaïel, le marché est devenu un réceptacle d'ordures attirant des nuées de moustiques. Les odeurs nauséabondes qui s'en dégagent ne dissuadent cependant pas les citoyens de s'y rendre. Des dizaines de marchands insoucieux des règles d'hygiène y étalent leurs marchandises du matin jusqu'au soir. Pourtant ce ne sont pas les services devant veiller au respect des règles d'hygiène et protéger la santé des consommateurs qui manquent.Il existe des bureaux d'hygiène communaux et des services de contrôle de la direction du commerce. Aux Issers, le constat est beaucoup plus inquiétant. L'endroit devant servir de marché est érigé en une vaste décharge sauvage et celui servant de coin de vente de bestiaux devient un lieu de négoce où fruits et légumes disputent la place aux excréments des bêtes. A Thenia, la route longeant le stade est transformée en marché, alors qu'à quelques mètres de là se trouve un important espace de 60 locaux déserté depuis plus de dix ans. Récemment, on a lancé des travaux de réaménagement de cet espace en vue de sa réouverture. À Cap Djinet, de nombreux commerçants ont squatté même les accotements de la RN24 et contraignent les piétons à emprunter la chaussée.A Naciria, Si Mustapha, Tidjelabine, Baghlia, Zemmouri, les commerçants étalent leurs produits à l'air libre en attendant l'aménagement d'espaces adéquats. À Zemmouri, les habitants doivent se rendre jusqu'aux arrêts de bus, longeant la RN24, pour effectuer leurs achats. Ceci se produit parce qu'on n'a pas doté ces communes en marchés. Et ce malgré que ce genre d'infrastructures contribuent à l'amélioration des recettes des collectivités. Ceci a laissé proliférer les marchés anarchiques. Récemment les services de la wilaya ont recensé 63 marchés informels, soit plus de 7 par daïra, et qui occupent 75 000 m2. Une superficie qui peut abriter plus d'une vingtaine de marchés de 3200 m2 chacun.Cette situation a engendré des désagréments multiples. L'occupation des trottoirs, par exemple, contraint les piétons à emprunter la chaussée. Il y a en outre l'évasion fiscale et la dégradation du cadre de vie. Cela entraîne aussi des charges supplémentaires pour les collectivités locales. Les autorités de la wilaya ont promis d'éradiquer les marchés informels qui pullulent sur tout leur territoire. Elles ont insisté sur la nécessité de créer des marchés de gros et de proximité, mais peu de choses ont été faites. Les responsables ont effectué quelques opérations coups-de-poing contre les marchés parasitaires à Boumerdès, Tidjelabine et Figuier. Mais ils ont peur d'affronter les « endroits sensibles » comme Bordj Menaïel, Boudouaou, Khemis El Khechna et Thenia. Et même là où on a agi on a vu les jeunes commerçants réinvestir les lieux juste après, puisqu'on n'a mis à leur disposition aucun espace où ils peuvent « gagner leur pain » dignement.
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Posté Le : 02/01/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ramdane Koubabi
Source : www.elwatan.com