La réalisation des centres d’enfouissement techniques et des décharges contrôlées est retardée par des oppositions de citoyens.
L’achèvement de la réalisation des centres d’enfouissement technique (CET) et des décharges contrôlées est une urgence dans la wilaya de Boumerdès. Dans les 32 communes de cette région, on se débarrasse des ordures ménagères et autres déchets anarchiquement ; les oueds, les accotements des autoroutes et les champs continuent de faire office de «réceptacles» des ordures. Selon les chiffres de l’administration, 523 t/j d’ordures sont éliminées au niveau de 29 décharges publiques communales et intercommunales, dont 27 sont des décharges sauvages, des sites inadéquats.
Les responsables de la commune de Thénia, par exemple, n’ont pas attendu la fin des travaux d’aménagement de leur décharge contrôlée pour la mettre en service. «Il y a urgence», justifie le président de l’APC, M. Bendou. «Nous avons surtout un problème avec les déchets inertes. C’est pour cette raison que nous avons mis en service provisoirement la décharge en attendant sa dotation en moyens humains et matériels», indique-t-il.
Alors que les démarches administratives sont en cours pour la signature des conventions entre l’Epic chargée de la gestion du site de Sgirat, lieu d’implantation de la décharge, la municipalité utilise déjà cette espace dépourvu, du reste, d’équipements tels que les engins et le personnel. Au sud de la wilaya, à Khemis-El-Khechna, les responsables parlent de problèmes de sécurité. «Nous avions prévu d’ouvrir la nouvelle décharge contrôlée de Ouled Salem cette semaine, mais le déplacement de la délégation communale ne peut se faire sans l’escorte des services de sécurité. Ces derniers sont mobilisés pour assurer la sécurité au niveau des centres des examens du Bac», dit le 1er vice-président de l’APC. Notre interlocuteur a souligné, qu’en dehors de l’insécurité, ledit site est doté des équipements nécessaires.
La localité d’Afir (Boumerdès), ville mitoyenne de Mizrana (Tizi Ouzou) attend, quant à elle, la levée des oppositions sur le CET de Boubhir, dans la commune de Mizrana, avant d’espérer trouver un site pour l’évacuation des déchets. À Bordj-Menaiel, la décharge sauvage ouverte il y a quelques mois provisoirement sur les hauteurs du village Rouafaâ, risque d’être fermée par les villageois. À fortiori, les responsables locaux n’ont pas réussi à trouver un autre site plus adéquat depuis deux ans. Par ailleurs, le projet de construction du centre d’enfouissement technique (CET) intercommunal de Zaâtra, dans la région de Zemmouri est en souffrance depuis 2009, l’année du lancement des travaux.
Les riverains ont bloqué ce chantier en raison, selon eux, de son implantation sur des terres agricoles proches des habitations. Les négociations engagées entre les autorités et les comités de villages demeurent grippées et sans perspectives. Pourtant, l’administration insiste sur le fait que «ce CET sera implanté sur une assiette de terrain conforme aux critères techniques. L’infrastructure sera dotée d’un centre de tri et de recyclage qui engendreront des postes d’emploi directs et indirects au profit des jeunes de la région». Lancé en 2010, les travaux de réalisation du CET intercommunal de Corso boucle trois ans de retard, dépassant le délai contractuel de 16 mois. Ce centre qui devra recevoir les ordures de 8 communes de la wilaya ainsi que celles de l’est de la capitale, affiche 68% d’avancement physique des travaux.
Nordine Douici
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Posté Le : 06/06/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: © El Watan ; texte: Nordine Douici
Source : El Watan.com du mercredi 5 juin 2013