Algérie

Wilaya de Boumerdès : le développement rural au point mort Boumerdes : les autres articles



La conservation des forêts a consommé 12% du budget alloué au programme du renouveau rural.Au rythme où va la réalisation des projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI) dans la wilaya de Boumerdès, le premier quinquennat de la politique de renouveau rural s'achèvera en queue de poisson dans cette région. Coordination balbutiante entre les différentes directions de wilaya, manque de commodité de base devant motiver les villageois à s'y intéresser sont, entre autres, les principales raisons du retard accumulé.
Selon un document de la conservation des forêts (CF), seulement 12% du crédit alloué à cette opération ont été consommés entre 2010 et 2013 sur la somme totale de 1.386.065.893,21 DA. Et ce, pendant que le taux physique est estimé à 46% pour la même période.
En 2013, 31 projets de PPDRI, dont 40 pistes, sont inscrits, mais aucune opération n'a été lancée en chantier à ce jour. Selon l'administration, «les marchés sont en préparation; les PPDRI sont en phase de formulation au niveau des APC». Le souci majeur qui s'est opposé aux directions de la conservation des forêts est la difficulté à fédérer l'ensemble des secteurs qui interviennent dans le lancement et la concrétisation des programmes, telles que la direction de l'hydraulique, la Sonelgaz, l'Algérienne des eaux (ADE), pour ne citer que celles-là.
À titre d'exemple, le forage des puits enregistre moins de 3 % de réalisation entre 2010 et 2013. À fortiori, les dossiers sont assujettis à des études préalables de la part de la direction de l'hydraulique. Le directeur de la conservation des forêts a indiqué que «l'essentiel des projets inscrits pour l'année 2012 seront tous engagés cet été, car ce sont des actions qu'on ne peut pas entreprendre en hiver». Idem pour le plan d'action de 2011 qui est arrivé, selon lui, à 65% d'avancement physique sans la moindre dépense (taux de consommation du crédit : 0%).
Le conservateur a souligné que «ce n'est que maintenant que les gestionnaires commencent à comprendre ce mécanisme de développement et à s'y adapter grâce aux formations qui leur ont été dispensées».
Pourtant, deux entreprises publiques, leaders dans le domaine, sont à pieds d''uvre dans les forêts et villages de la wilaya. Les projets sont attribués au gré à gré, ce qui devait faire gagner du temps au maître de l'ouvrage en évitant le problème des «appels d'offre infructueux». Bien qu'on ne puisse reconnaître la légitimité du choix qui a été porté sur les directions des conservations des forêts pour piloter le programme, il n'en demeure pas moins que celles-ci éprouvent beaucoup de mal à fédérer tous les secteurs dans le but de satisfaire les attentes des populations rurales.
Mais celles-ci revendiquent d'abord des structures de bases comme les salles de soins, de l'eau et de l'électricité avant de lancer les PPDRI. Il faut dire qu'il y a des villages qui ne sont pas dotés de salles de soin, de structures de jeunes et encore moins de réseaux d'assainissement, de gaz et de l'alimentation en eau potable (AEP). Fixer la population sur ses terres implique en effet le développement de tous les secteurs. La concrétisation des PPDRI exige l'implication de tous et une parfaite synergie entre les responsables. Les 230 projets prévus au terme du programme quinquennal 2010-2014 profiteront à une cinquantaine de zones rurales relevant de 19 communes de la wilaya. À terme, l'impact devrait toucher une population totale de près de 232.500 personnes et 46.500 foyers. Mais on est malheureusement loin du compte dans cette wilaya.


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