Algérie

Wilaya de Boumerdès



Wilaya de Boumerdès
Le programme des marchés de proximité engagé depuis quatre ans n'a pas permis d'enrayer le commerce informel.Le commerce informel a encore de beaux jours devant lui dans la wilaya de Boumerdès. Finalement, ce n'est guère le manque d'espaces de vente en bonne et due forme qui accentue la prolifération des marchés parasitaires, mais bel et bien l'absence d'une stratégie efficiente à même de convaincre les marchands ambulants à intégrer le circuit formel. Selon des informations recueillies çà et là, au moins seize marchés de proximité réalisés durant ces dernières années à travers la wilaya sont livrés à l'abandon.Ces lieux de négoce, qui comptent 40 locaux chacun, ont été érigés par l'entreprise étatique Batimetal. Ils ont coûté plus de 56 milliards de centimes au Trésor public, mais ils ne servent presque à rien aujourd'hui. Achevés depuis plus d'une année, certains ont subi d'importantes dégradations, alors que d'autres sont devenus des lieux de débauche et de refuge pour les délinquants. L'exemple typique de ce gâchis est le marché réalisé au Figuier, à 4 km à l'est de Boumerdès.Ce marché, qui est censé accueillir les vendeurs à la sauvette qui étalent leurs produits de part et d'autre de la RN24, est livré à l'abandon depuis deux ans. Son accès offre une image désolante, alors que les vitres de certaines façades sont brisées. La plupart des locaux se trouvant à l'intérieur sont défoncés. «On les a attribués aux commerçants qui activent dans le circuit informel, mais ces derniers ont regagné les accotements de la RN24 dès le lendemain.Pourtant, ils n'auront aucune taxe à payer durant les deux ans à venir», s'indigne un citoyen de la localité. Pour lui, la lutte contre l'informel ne passe pas par la réalisation de marchés uniquement, mais aussi et surtout par la sensibilisation des citoyens à y aller faire leurs emplettes. «Les gens n'ont pas la culture d'aller au marché. C'est tout de même bizarre que ce soient les vendeurs qui partent vers les consommateurs et pas le contraire.Si les automobilistes ne s'arrêtent pas aux abords des routes pour faire leurs emplettes, personne n'irait exposer sa marchandise», soutient-il. Un responsable de la direction du commerce et des prix affirme que sur les 17 marchés de proximité affectés en 2011 au profit de la wilaya, 16 sont déjà réalisés. Cependant, seul celui de Béni Amrane est fonctionnel. «On a affecté déjà 11 marchés. Ils sont gérés par les APC qui les ont octroyés aux vendeurs à la sauvette.Ceux-ci sont exonérés d'impôts et des frais de location durant une période de 24 mois», a-t-il indiqué. Cependant, ces structures commerciales sont boudées par les vendeurs. Les marchés érigés à Kharrouba, Khemis El Khechna et Dellys ont subi d'importants dégâts. Tandis que ceux de Tidjelabine, Issers et Chabet El Ameur restent fermés à ce jour. Cela se passe au moment où des centaines de commerçants étalent leurs marchandises à même les trottoirs.La wilaya compte, selon nos sources, pas moins de 45 marchés parasitaires où activent plus de 1290 vendeurs à la sauvette. «Nos responsables ne retiennent jamais la leçon. Ces marchés de proximité vont connaître le même sort que les locaux du Président, dont la plupart sont livrés à l'abandon faute d'exploitants et de leur éloignement des centres urbains», prévient un habitant de Kharrouba. A défaut de remédier à ce problème, l'administration a inscrit 11 nouveaux projets de même type dans diverses localités de la région, dont 8 sont en cours de réalisation et trois autres non encore lancés à cause de l'indisponibilité de terrain.




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