Défaut d'irrigation, cherté des engrais, pressions bancaires, les difficultés auxquelles font face les agriculteurs sont nombreuses.La wilaya de Boumerdès est l'une des pionnières dans la production agricole dans plusieurs filières. Cependant, multiples sont les problèmes qui freinent l'essor de ce secteur, entre manque d'irrigation, filières désorganisées, crédits bancaires non remboursés, etc. «Nous avons 16 filières agricoles mais aucune d'elles n'est représentative au sein de la Chambre de l'agriculture de la wilaya. C'est anormal d'organiser un Salon de l'agriculture avec des filières fictives.Comment espère-t-on améliorer la situation du fellah et augmenter la production dans de telles conditions '», s'interroge Rabah Ouaneche, président du bureau de l'Organisation nationale pour le développement de l'agriculture à Boumerdès. C'est à l'occasion de la 4e foire des produits agricoles, qui a eu lieu récemment à la maison de l'environnement de la wilaya de Boumerdès, que les quelques agriculteurs et opérateurs du secteur ont tenu à faire part de leurs soucis. «La difficulté majeure que nous rencontrons est l'irrigation. L'eau est parfois rationnée. Les conséquences peuvent être désastreuses sur la production de la pomme de terre.C'est la raison pour laquelle on ne travaille pas sur de grandes superficies. Il faut ajouter à cela la cherté des engrais», déplore Hakim Messaoudi, ingénieur agronome dans un établissement privé de production et distribution de pomme de terre de consommation et de semence. Les retenues collinaires destinées à l'irrigation des terres agricoles sont soit envasées et ne contenant que peu d'eau, soit hors service. Les conduites du réseau d'irrigation des barrages hydrauliques quant à elles sont vétustes.Cette situation a poussé même certains viticulteurs à procéder au piquage illicite des conduites de l'eau potable pour les utiliser dans l'irrigation. Les producteurs de miel aussi pataugent dans les problèmes. «Aucune assistance de la part de la DSA. Nous trouvons même des difficultés au niveau des assurances qui n'indemnisent qu'une infime partie des pertes des ruches. Cette année, je n'arrive même pas à rembourser les frais de la cire, sans compter les médicaments. Le crédit bancaire aussi est en attente pour le rembourser», regrette un apiculteur présent au salon.Dans la wilaya de Boumerdès, ce sont des centaines d'hectares de terres agricoles fertiles qui sont englouties par le béton. Elles sont généralement détournées pour la construction de logements ou à des équipements publics. Les produits agricoles d'excellente qualité de Boumerdès, notamment les fruits et légumes, ne trouvent pas de débouchés. La wilaya ne dispose pas d'un grand marché de gros pour l'écoulement de la marchandise.Le directeur des services agricoles croit aux capacités de la wilaya à l'exportation. «Nous nous attendons à une production record de 3 millions de quintaux de raisin. Nous sommes en phase d'organiser la filière viticole pour créer un consortium en vue de nous positionner sur le marché international. Même chose pour les produits maraîchers dont la production annelle se situe à 7 millions de quintaux», dira le même responsable.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 03/10/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Omar Arbane
Source : www.elwatan.com