Wilaya de Boumerdès

Selon des élus, beaucoup reste à faire en matière de développement afin de répondre aux attentes et aux besoins des habitants de la région.Malgré les efforts fournis par les responsables locaux, de nombreuses carences continuent d'entraver le vécu des populations de la wilaya de Boumerdès. Il est vrai que le bilan sanctionnant les activités entreprises en 2013 par l'exécutif de wilaya, présenté jeudi dernier devant les élus de l'APW, fait ressortir une légère amélioration dans la consommation des budgets, mais d'aucuns estiment que beaucoup reste encore à faire en matière de développement afin de répondre aux attentes et aux besoins des habitants de la région. Le bilan de l'administration, arrêté à la date du 31 décembre dernier, fait état de 739 opérations qui sont en cours de réalisation au niveau local.Ces projets ont bénéficié d'un montant de 155,4 milliards de dinars (MDA) dont 78,9 MDA ne sont pas encore consommés, soit un peu plus 50 %. En 2013, la wilaya a dégagé une somme de 8,9 MDA, dont plus de la moitié a été consacrée pour l'inscription de 69 nouvelles opérations et 3,7 MDA pour la réévaluation de 74 projets relevant des anciens programmes. Mais le citoyen lambda ne maitrise nullement le langage des chiffres et veut du concret. Aujourd'hui encore, des milliers d'habitants de la wilaya souffrent de la pénurie d'eau potable. C'est le cas de ceux qui habitent les hauteurs de Naciria, Timezrit, Issers, Bordj-Menaiel et Chabet El Ameur qui attendent depuis deux ans d'être alimentés à partir de la station de dessalement de Cap Djenet. Aussi, au moins 8 communes de la wilaya ne sont pas encore raccordées au réseau de gaz naturel.Le taux de raccordement à ce combustible était de 19% en 2010 avant d'être porté à 38% en 2013. Longtemps occupés à gérer les conséquences du séisme de 2003, les responsables locaux commencent à peine de sortir la tête de l'eau et tentent désormais de rattraper les retards accumulés durant la décennie écoulée et remédier aux insuffisances signalées dans tous les domaines. Mais la mission n'est pas de tout repos en raison des contraintes qui grippent encore le fonctionnement de l'administration et dont les solutions relèvent parfois de la responsabilité des autorités centrales.Dans le bilan examiné par les élus de l'APW, il est clairement mentionné que la concrétisation des objectifs tracés bute surtout sur le manque d'entreprises performantes, notamment dans les secteurs des travaux publics et de l'hydraulique. A ce problème, s'ajoute la rareté du foncier, les oppositions des citoyens ainsi que le manque de faisabilité des études et leur imperfection. Autant d'handicaps qui retardent la réalisation des projets et induisent la réévaluation de leur coût initial. Selon nos sources, pas moins de 127 projets inscrits depuis plusieurs années ne sont pas entamés en raison de la non-régularisation de la situation des terrains devant les abriter ainsi que le non-versement des indemnisations à leurs exploitants.En matière d'investissement, pas moins de 832 projets, dont 222 validés en 2012 par les services concernés, ne sont pas encore lancés à cause des retards mis pour l'octroi des terrains aux promoteurs économiques et la viabilisation des zones industrielles projetées dans les localités de Larbaâtache, Zaâtra et Zemmouri El Bahri. S'agissant du volet logement, les chiffres de l'administration font état de 3772 appartements qui ont été distribués en 2013.La wilaya a, pour rappel, bénéficié de 76 850 logements, tous types confondus, durant ces quinze dernières années. 27801 ont été construits, 20 041 sont en cours de réalisation et 29 791 sont en voie de lancement. C'est dire que ce ne sont nullement les bonnes nouvelles qui manquent, mais leur concrétisation dans la réalité qui fait défaut.