Algérie

Wilaya de Bouira



Wilaya de Bouira
Aïn Turk demeure, à l'instar des localités de cette contrée, une agglomération marginalisée. Les 11.000 habitants de cette commune vivent dans des conditions très précaires.Lors d'une tournée effectuée dans quelques villages de cette région où des centaines de familles avaient déserté leurs villages à cause du terrorisme au début des années 90, des citoyens n'ont pas manqué de relever le marasme dont ils souffrent depuis des années. Certains déplorent le manque de projets structurants. Les villages accusent un déficit considérable en matière de développement. A commencer par les moyens de transport desservant ces villages au chef-lieu de la wilaya. Un écueil vécu au quotidien par les villageois de cette contrée.A Zeboudja, l'une des importantes localités de la commune de Ain Turk, les citoyens doivent s'armer de beaucoup de patience pour trouver un bus le matin en direction de la ville de Bouira. «Aucune ligne de transport n'existe. Nous sommes obligés d'attendre les fourgons venant des villes de Lakhdaria, Aomar et Kadiria, et parfois ces fourgons arrivaient toujours complets», se désole un citoyen qui a précisé que cela n'est qu'un exemple de laisser-aller des autorités locales qui n'accordent guère d'importance au développement qui puisse améliorer le cadre de vie dans les villages.D'autres justifient cela par l'impraticabilité des routes desservant certains hameaux, raison invoquée par des transporteurs qui refusent d'acheminer les voyageurs vers ces villages. D'autres villageois, comme ceux de Mergueb, Iguattafan, Rhimat et autres, ont soulevé par ailleurs l'absence de commodités vitales et surtout le manque criant de projets de réalisation d'équipements publics, et ce, pour améliorer leur quotidien. A Ain Turk, force est de constater que les chemins d'accès sont dégradés.Les nids-de-poule et autres crevasses constituent un décor permanent. Les villageois de Ain Turk se rappellent toujours de cette décennie du terrorisme, pendant laquelle ils étaient ciblés par des groupes armés. Une situation désagréable qui alors contraint des dizaines de familles à quitter leurs habitations et à abandonner carrément leurs terres pour aller s'installer ailleurs. A Ain Turk, la seule ressource des habitants est la culture oléicole et l'élevage.Les villageois ayant subi durant des années les affres du terrorisme sont confrontés aujourd'hui à l'absence d'aide et d'accompagnement de la part des pouvoirs publics dans le cadre des plans de développements. L'Etat s'est limité aux aides dans le cadre de l'habitat rural dont des centaines de personnes avaient bénéficié. Mais cela reste insuffisant. «Certes nous avons bénéficié de ces aides, même si elles sont modiques, mais les pouvoirs publics doivent accompagner ces plans par la réalisation des équipements publics. Nous sommes obligés de nous déplacer vers les agences postales de la wilaya pour retirer notre argent, par exemple. Même chose pour les structures de santé et autres infrastructures de jeunesse, quasiment inexistantes dans nos villages», a souligné un père de famille. C'est là autant de difficultés auxquelles les villageois font face au quotidien et dans l'indifférence des élus locaux.




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