Le secteur de l'Education nationale pourrait adopter, dans les prochains
jours, le week-end complet, en plus d'une demi-journée de repos le mardi, selon
les syndicats autonomes.
La réunion du dimanche 23 août prochain entre le ministère et les partenaires
sociaux sera consacrée pour entériner cette proposition. « On s'achemine vers
l'option du week-end complet (vendredi/samedi) avec un repos l'après-midi de mardi.
La décision sera prise apparemment ce dimanche. L'année scolaire devra être
allongée à 34 semaines et les élèves auront droit à plus de vacances », confie
Meziane Meriane du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement
secondaire et technique (Snapest) et coordinateur des syndicats autonomes. Le
syndicaliste signale que ce nouveau réaménagement du week-end ne sera pas une
particularité algérienne, puisque nos voisins marocains et tunisiens ont déjà
adopté ce système. Outre l'étirement de l'année scolaire à 34 semaines au lieu
de 27, le ministère envisage de réduire la durée des cours à 45 minutes au lieu
d'une heure actuellement, une mesure destinée, semble-t-il, à autoriser une
meilleure répartition de l'emploi du temps un peu chargé dans certains cycles
et, en particulier, dans le moyen. « Nous avons proposé initialement au
ministère une translation de l'ancienne semaine sur la nouvelle, c'est-à-dire
une journée de samedi libre, alors que la matinée de vendredi sera consacrée
pour dispenser les cours programmés durant la matinée de jeudi dans l'ancien
système. Cependant, au fur et à mesure des débats, l'option du week-end complet
avec une demi-journée de repos le mardi s'est peu à peu imposée », précise
notre source. Il ajoute que « cette option va permettre aux élèves de mieux
assimiler les cours et de préparer leurs examens dans des conditions optimales
». L'année scolaire 2009/2010 devra s'étaler ainsi du 13 septembre prochain au
20 juin 2010.
Les examens du 3ème trimestre
débuteront à partir de cette dernière date dans le secondaire et le moyen et à
partir du 9 juin 2010 pour la 5ème année primaire. Abordant les revendications
des enseignants, le syndicaliste a appelé le ministère à « faire plus d'efforts
pour l'adoption du régime indemnitaire de cette frange ». « C'est un dossier
très lourd qui devra être pris en charge sérieusement par la tutelle. Nous
réclamons un alignement de nos salaires sur ceux de nos collègues marocains et
tunisiens », lance notre source. Questionné sur la prochaine tripartite, le
syndicaliste rétorque « nous n'attendons rien de cette tripartite. Nous voulons
tout simplement une abrogation des deux articles 87 et 87 bis ». Selon les
syndicats autonomes, les deux articles du code du travail constituent un obstacle
majeur pour un salaire « juste » des fonctionnaires. Les syndicats autonomes
n'écartent pas la possibilité de renouer avec la contestation dès cette rentrée
sociale pour appuyer leurs légitimes revendications socioprofessionnelles.
De son côté, l'Union nationale du
personnel de l'Education et de la formation (UNPEF), et lors d'une rencontre
tenue lundi dernier avec le ministre de l'Education nationale, avait proposé
deux jours de repos par semaine, vendredi et samedi, et de consacrer
l'après-midi du mardi au repos, conformément aux décisions du gouvernement
portant changement du week-end. L'UNPEF a aussi proposé d'alléger les
programmes et des séances de cours de 50 minutes au lieu de 45 minutes comme
proposé par les autres syndicats, ainsi que l'introduction de cinq jours de
vacances durant le mois de mai pour permettre aux élèves de se préparer pour
les examens de fin d'année.
La même organisation avait
sollicité le ministère de tutelle pour revoir la date de l'examen du Brevet
d'enseignement moyen (BEM) pour permettre au corps de l'Education de corriger
les copies d'examens, orienter les élèves et prendre leurs vacances dans les
délais. D'autre part, l'UNPEF a proposé d'annuler les vacances d'automne
prévues du 29 octobre au 3 novembre et de reporter la prochaine rentrée
scolaire pour le 1er octobre au lieu du 13 septembre.
La Fédération nationale des
travailleurs de l'Education (FNTE), sous l'égide de l'UGTA a, pour sa part,
dans un communiqué diffusé hier, déclaré avoir boycotté la rencontre avec le
ministre de l'Education nationale du 17 août dernier qui avait, pour ordre du
jour, le repos hebdomadaire et les logements de fonction des enseignants du
Sud. Les rédacteurs du communiqué se sont dits « surpris de ce qui a été
colporté par la presse sur les déclarations du ministre » et se demandent «
pourquoi une telle consultation avant le 26 août, sachant que la base
(travailleurs) sont toujours en vacances jusqu'au 1er septembre.
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Posté Le : 19/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Sofiane M Et J Boukraâ
Source : www.lequotidien-oran.com