Algérie

Week-end



Le FCE propose vendredi et samedi La problématique du week-end revient de nouveau sur le tapis et alimente encore un début de controverse entre partisans du changement et ceux du maintien.   Invité, hier, sur la radio chaîne II, le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), M. Réda Hamiani, propose un week-end à l’algérienne, c’est-à-dire vendredi et samedi au lieu de jeudi et vendredi. Dans son intervention, le président du FCE a mis en valeur les arguments d’ordre économique qui rendent, aujourd’hui, nécessaire le changement du week-end. Il a, d’ailleurs, indiqué que son organisation a commandé récemment à un bureau international spécialisé une étude d’impact sur le système actuel d’organisation du travail et les incidences économiques dans le cas d’un glissement vers le week-end universel.   Cette étude, selon lui, permettrait de quantifier de manière rigoureuse les incidences financières subies par notre appareil économique du fait d’un système de repos qui nous distingue de la plupart de nos partenaires commerciaux aussi bien en Europe, en Amérique et même dans certains pays arabes. L’étude permettrait très prochainement, selon M. Hamiani, d’avoir des données précises sur les conséquences du système appliqué. «Nous ne voulons pas d’un changement du vendredi qui est un jour sacré pour les musulmans, tout comme le dimanche pour les chrétiens et le samedi pour les juifs. C’est pour cela que nous proposons un week-end vendredi–samedi», explique le président du FCE, très soucieux, certainement, de ménager, à la fois, les intérêts économiques des entreprises et les convictions religieuses des Algériens. Le tout est d’être, ajoute-t-il dans son plaidoyer, en harmonie «avec le système financier international». M. Hamiani, qui a rappelé que le changement du week-end fait partie de ses revendications constantes, entend remettre cette question sur la table à l’occasion de la prochaine rencontre avec le Gouvernement. Le patron du FCE a expliqué que le flux attendu des marchandises européennes n’a pas eu lieu, deux ans après la signature de l’accord. Pourtant, il y avait auparavant, d’après lui, beaucoup d’inquiétudes quant à des conséquences désastreuses sur les entreprises locales. Le président du FCE confie même son étonnement par rapport à une telle situation, expliquant que, contrairement aux prévisions, les échanges entre l’Algérie et l’Union européenne ont connu, ces deux années, une légère baisse passant de 62-63% en 1998-99 à 55-56% en 2006-2007. Pour lui, les importations massives de produits asiatiques ont, énormément, ralenti les échanges avec l’Europe dont les produits présentent une meilleure qualité. L’invité de l’émission «Le rendez-vous économique» a, d’ailleurs, pris la défense du produit européen. Un modèle, selon lui, de conformité, de régularité et de qualité, contrairement au produit asiatique qui souffre de contrefaçon et d’informel, même s’il coûte 30% moins cher. M. Hamiani a, par ailleurs, plaidé en faveur de l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), car, d’après lui, «notre pays ne peut pas rester isolé» et l’organisation demeure «une bonne tribune pour défendre ses points de vue». La question du retour au week-end universel est une vieille lune. Les syndicats, les opérateurs économiques et même les partis politiques de la mouvance démocratique sont favorables au changement. Sauf que cette volonté de faire bouger les choses a, toujours, buté sur le refus des autorités dont le souci est de ne pas donner gratuitement un alibi aux islamistes pour rebondir. Sauf que l’évolution de la situation politique et surtout le caractère extroverti de notre économie obligent, aujourd’hui, les autorités à faire un choix de raison. D’autant que même dans la plupart des pays arabes et musulmans, c’est le week-end universel qui est de rigueur. Sauf pour l’Algérie, la Libye et l’Arabie saoudite.


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