Washington se rend, enfin, à l’évidence

Téhéran et Damas incontournables en Irak Les autorités de Baghdad ont convié l’Iran à participer à une réunion sur la stabilisation de l’Irak, une conférence à laquelle les Etats-Unis prévoient aussi d’assister. Cette invitation à l’égard de Téhéran constitue une volte-face diplomatique pour les Etats-Unis qui ont longtemps refusé le dialogue avec l’Iran concernant les moyens d’apaiser les tensions en Irak. Mardi, la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, a annoncé que son pays participerait à la réunion, prévue pour la mi-mars, et elle a affirmé que Washington soutenait l’invitation lancée par le gouvernement irakien à l’Iran et à la Syrie. Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale en Iran, a affirmé, hier, que le chef de la diplomatie irakienne avait contacté son homologue iranien pour discuter de la conférence. «Nous étudions la proposition», a déclaré Larijani. «Nous souhaitons que les problèmes de l’Irak soient résolus, par tous les moyens, et nous assisterons à la conférence si c’est un expédient», a-t-il ajouté. Il a laissé entendre que la présence des Etats-Unis à la réunion n’était pas un problème pour l’Iran. Un responsable du ministère des Affaires étrangères syrien a affirmé pour sa part que la Syrie sera représentée par un haut fonctionnaire du ministre des Affaires étrangères. L’Irak a aussi invité le Bahreïn, l’Egypte, la Jordanie, le Koweït, l’Arabie Saoudite et la Turquie.