Washington négocie avec Baghdad sur une mission d'entraînement Après l'annonce du retrait des forces américaines d'Irak avant la fin de l'année

Les Etats-Unis négocieront avec le gouvernement irakien une éventuelle présence militaire américaine pour entraîner les forces irakiennes après la fin de l'année, a affirmé vendredi le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta. «Une fois la réduction de notre présence de troupes de combat achevée, nous commencerons un processus de négociation avec eux pour déterminer quelle sera la nature de nos relations, de quel type d'entraînement ils ont besoin, comment nous pouvons les aider d'une façon efficace», a déclaré M. Panetta à des journalistes dans l'avion qui l'emmenait pour une tournée en Asie. «Nous travaillerons étroitement avec le gouvernement irakien et son armée pour les aider à continuer de bâtir un pays fort et prospère», a-t-il affirmé, ajoutant que «nous sommes prêts à répondre à leurs besoins en termes d'entraînement». Le ministre a cité en exemple l'achat par Baghdad d'avions de chasse américains F16 sur lesquels les pilotes et mécaniciens irakiens devront être formés. L'accord signé en novembre 2008 entre Washington et Baghdad prévoit le retrait des derniers soldats américains fin 2011, et les deux pays négociaient depuis le mois d'août le maintien d'un contingent de quelques milliers de militaires américains pour des missions de formation de l'armée irakienne. Les négociations semblent avoir capoté notamment en raison du refus irakien d'accorder une immunité juridique aux soldats américains qui resteraient après 2011. Vendredi, le président Barack Obama en a tiré la conclusion et confirmé le retour avant la fin de l'année des derniers 39 000 militaires américains qui se trouvent encore en Irak. Les responsables américains de la défense avaient mis en avant la nécessité de conclure un accord avant la fin 2011 tant qu'il y a un contingent américain, ce qui reviendrait moins cher que de renvoyer des soldats à l'avenir. Les propos de M. Panetta semblent indiquer que la porte reste encore ouverte pour un futur accord avec Baghdad.
R.I.