Le Département d'Etat américain a mis le chef d'Ansar al-Dine, Iyad ag Ghali, sur la liste des terroristes en application du décret présidentiel américain 13224, qui vise les terroristes et ceux qui apportent un soutien aux terroristes ou à des actes de terrorisme. En conséquence de cette décision, "tous les biens et avoirs du chef de ce groupe terroriste qui sont soumis à la juridiction américaine sont bloqués, alors que les citoyens américains sont interdits de mener des transactions avec lui ou à son profit", précise le porte-parole du département d'Etat dans un communiqué.
Il souligne qu'Iyad ag Ghali "est le chef d'Ansar al-Dine (AAD), une organisation opérant au Mali, qui coopère étroitement avec al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) lequel avait été déjà désigné comme organisation terroriste étrangère (FTO)".
Le département d'Etat note qu'Iyad ag Ghali "a créé Ansar Dine à la fin 2011 après avoir échoué dans sa tentative de prendre le contrôle d'un groupe touareg laïc en raison de ses opinions extrémistes".
Iyad ag Ghali "a reçu le soutien de l'AQMI dans la lutte d'Ansar al-Dine contre les forces maliennes et françaises, et plus particulièrement dans la prise des villes maliennes de Agulhok, Tessalit, Kidal, Gao et Tombouctou, entre janvier et avril 2012", souligne le communiqué.
Avant l'intervention française en janvier 2013, poursuit le département d'Etat, "les citoyens maliens, vivant dans les villes contrôlées par Ansar al-Dine, qui ne se pliaient pas à la loi imposée par cette organisation subissaient des harcèlements, la torture ou des exécutions".
Le département d'Etat indique encore qu'avant de créer le groupe Ansar al-Dine, "Iyad ag Ghali avait dirigé en 1990 une rébellion contre le gouvernement malien à travers le Mouvement Populaire pour la Libération de l'Azawad (MPLA)".
En 1991, ajoute-t-il, "il devint le secrétaire général d'un groupe dissident du MPLA avant de devenir négociateur en chef de la communauté touaregue avec les services du président malien après les accords de paix de 1992".
En 1999 et en 2003, poursuit le département d'Etat, "il a servi d'intermédiaire dans la libération des otages occidentaux détenus par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), le précurseur de l'organisation AQMI".
En 2006, "Ghali a pris le commandement des combattants rebelles qui sont responsables des attaques contre des bases militaires à Kidal, au Mali", note-t-il encore.
Le département d'Etat rappelle qu'Iyad ag Ghali avait été également mis sur la liste du Comité des sanctions d'Al-Qaïda de l'ONU.
Cette liste de l'ONU "exige que tous les Etats membres mettent en 'uvre les mesures de gel des avoirs, d'interdiction de voyager et d'embargo sur les armes contre Ghali".
Pour le département d'Etat, cette action de l'ONU "démontre la volonté internationale dans l'élimination des actes de violence de Ghali au Mali et dans la région environnante".
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 27/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Temps d'Algérie
Source : www.letempsdz.com