Algérie

Washington corrige Rabat



Sale temps pour le Makhzen marocain et ceux qui pariaient sur sa «stratégie» consistant à jouer les trouble-fêtes dans la région de l'Afrique du Nord. Même ceux qui sont qualifiés par le Makhzen comme ses «amis» lui ont tourné le dos. Pis encore, ils viennent de le sommer de mettre un terme à son escalade contre la liberté d'expression. Les Etats- Unis ont ainsi dénoncé, hier, la condamnation du journaliste marocain, Omar Radi. Les autorité US affichent leur préoccupation quant au «processus judiciaire qui a conduit à sa condamnation», a souligné le porte-parole de la Maison-Blanche.Les mises en garde de l'administration américaine ne se sont pas arrêtées à ce stade de la condamnation, mais ont concerné les rapports et les échanges militaires avec le Makhzen. À ce propos, les sénateurs du Congrès américain ont exprimé vertement au président Biden qu'ils sont «préoccupés» des rapports de leur pays avec le Maroc, un signe de divorce clair qui s'esquisse par rapport aux relations qui existaient précédemment avec l'administration Trump. Une nouvelle approche vient d'être adoptée par l'administration américaine dont la démarcation par rapport à l'héritage de l'ancien président Trump se fait sentir avec acuité et se précise mordicus.
L'étau se resserre davantage contre le Makhzen qui fait face à la révolte et à la contestation généralisée de son peuple livré à toutes sortes d'exclusions, sociale, économique et politique. Les libertés individuelles et collectives connaissent un verrouillage sans précédent, l'expression et le droit à la parole qui ne s'inscrivent pas dans la «grille» de lecture du Makhzen, sont brimés et bastonnés d'une manière outrancière.
C'est dire que le Makhzen est esseulé et sans soutien y compris de la part de ceux qu'il prenait pour des alliés stratégiques. Les USA en tête...
L'affaire du journaliste, Omar Radi et sa condamnation, parce qu'il a jugé utile de dire les choses telles qu'elles sont dans son pays, c'est-à-dire dénoncer la répression qui s'abat sur les Marocains soumis à la misère qui se propage telle une traînée de poudre dont des millions de citoyens lambda payent le prix fort de cette situation dramatique et insoutenable. La «diaspora» marocaine mène des séries de démarches de sensibilisation et d'information auprès des chancelleries et de l'opinion publique internationale pour alerter sur les dangers qui guettent les militants des droits de l'homme et de l'opposition en général.
Devant la montée très perceptible de la colère populaire au royaume, la famille royale se démène pour se mettre à l'abri. L'exemple des soeurs du monarque en est l'illustration d'un climat de fin de règne. Ces princesses ont purement et simplement transféré une grande partie de leurs fonds vers la Belgique. C'est dire que la famille royale est consciente de la situation qui prévaut au Maroc sur le plan politique et social. L'entourage du roi Mohammed VI sait que ce n'est qu'une question de temps. Il est clair qu'au Maroc, l'enjeu se situe entre le peuple qui vit la pire des situations dans son histoire et une poignée de prédateurs qui a squatté les richesses du pays en les plaçant dans les paradis fiscaux et des banques helvétiques.
Cela au plan interne. Concernant la question du Sahara occidental, il faut savoir que le Congrès américain, à travers une groupe de sénateurs notamment, a signifié que les relations sur le plan stratégique, à savoir l'armement, doivent être revues et révisées le plus rapidement possible. C'est là un indicateur d'une nouvelle démarche exigée par les Américains quant à leur lecture de la question du Sahara occidental et le dossier de l'autodétermination du peuple sahraoui.
Tout est dit à propos des rapports entre les USA et le Makhzen. L'autodétermination du peuple du Sahara occidental est le préalable pour une éventuelle révision de la position de l'administration américaine, selon les sénateurs.


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