Washington condamne la prise de pouvoir "illégitime" du Séléka en Centrafrique

Les Etats-Unis ont condamné samedi la prise de pouvoir "illégitime" par la coalition des rebelles du Séléka en Centrafrique, a indiqué la porte-parole de la diplomatie américaine Victoria Nuland, dans un communiqué.
"Nous condamnons fermement la prise de pouvoir illégitime des rebelles du Séléka par la force, l'auto-désignation de Michel Djotodia comme président et la suspension qu'il a ordonnée de la constitution et de l'Assemblée nationale", a déclaré Mme Nuland dans le communiqué.
"Le seul gouvernement légitime (...) est le gouvernement d'unité nationale dirigé par le Premier ministre Nicolas Tiangaye", a ajouté Mme Nuland.
Les rebelles du Séléka ont lancé une offensive éclair contre la capitale centrafricaine au terme de laquelle le président François Bozizé a été renversé.
Les rebelles accusent le président déchu de ne pas avoir respecté des accords de paix signés en début d'année.
Après la prise de pouvoir, le leader du Seleka Michel Djotodia a reconduit Nicolas Tiangaye à la tête d'un gouvernement de "transition" dont les membres doivent encore être nommés.
Washington appelle le Séléka "à mettre en place rapidement un processus ouvert et légitime menant à une élection présidentielle et au rétablissement d'un gouvernement conformément à la constitution", a ajouté la porte-parole américaine.
"L'Union africaine a déjà suspendu la Centrafrique et le pays risque la mise à l'écart de la communauté internationale et de ses partenaires régionaux", a assuré Mme Nuland.
Elle a souligné que "toute décision prise par le futur gouvernement du pays doit se conformer de manière totale et transparente aux accords de Libreville", signés le 11 janvier dernier entre le pouvoir, la rébellion et l'opposition prévoyant la formation d'un gouvernement d'union nationale en Centrafrique.
"Les Etats-Unis restent très inquiets de la détérioration grave de la sécurité en République centrafricaine", a conclu la porte-parole.