Algérie

Washington appelle à un dialogue international



Washington appelle à un dialogue international
Washington hausse le ton pour tenter de remettre de l'ordre dans un pays livré au jeu de massacres et à la chasse aux sorcières entreprise par le président contesté Pierre Nkurunziza. De Bujumbura où il est arrivé pour exprimer « les graves inquiétudes » des Etats-Unis et « l'espoir que ce pays peut retrouver le chemin de la paix et de la prospérité », l'envoyé spécial américain dans la région des Grands Lacs, Thomas Perriello, a évoqué l'urgence d'un dialogue international « sans conditions préalables et dans l'immédiat » perçu comme « le seul moyen viable pour ramener le Burundi sur la voie de la paix et de la prospérité ». Cette démarche est confortée par le fait que les parties en conflit partagent l'appréciation selon laquelle la crise est « politique plutôt qu'ethnique ». Ce qui tend à favoriser une sortie de crise nécessairement tournée vers les perspectives de dialogue national jugé par l'émissaire américain « complémentaire » et porteur de « probabilité de réussite ». Dans la descente aux enfers du Burundi, il est en outre à souligner le rôle de neutralité de l'armée qui a permis d'éviter le pire et circonscrire la crise dans sa dimension strictement politique. Bujumbura entend minimiser les inquiétudes de la communauté internationale sur les dérives génocidaires et annonce la poursuite du dialogue avec l'opposition promis depuis septembre par le président Nkurunziza, au lendemain de la nomination des 15 membres de la Commission nationale de dialogue interburundais (CNDI). Le ministre des Relations extérieures, Alain Aimé Nyamitwe, assurant que le « Burundi ne brûlait pas », s'est fait l'écho d'une exigence revendiquée fortement par l'ONU qui menace de passer aux sanctions ciblées. Face à la situation jugée « très grave et perturbante » par l'adjoint de Ban Ki-moon chargé des affaires politiques, le Conseil de sécurité se consacre à l'examen d'un projet de résolution, déposé et rédigé par la France. Des négociations sont en cours sur le texte qui proposerait de sanctionner les auteurs des violences ou ceux qui empêcherait toute tentative de dialogue entre le gouvernement et l'opposition.




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