Algérie

Washington annonce de nouvelles sanctions



Les Etats-Unis ont imposé hier de nouvelles sanctions contre «sept entités étrangères», dans le cadre de l’effort pour contenir le programme nucléaire controversé de l’Iran, indique l’AFP. Par cette décision, la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, «adresse un message clair aux entreprises du monde entier». «Ceux qui continuent de soutenir de façon irresponsable le secteur énergétique iranien et aident l’Iran à échapper aux sanctions américaines font face à des conséquences graves», souligne un communiqué du département d’Etat. Sont visées l’entreprise Petroleos du Venezuela (Pedevesa), PCCI (Jersey/Iran), Royal Oyster Group (Emirats), Speedy Ship (Emirats/Iran), Tanker Pacific (Singapour), Ofer Brothers Group (Israël) et Associated Shipbroking (Monaco). Présentant les sanctions, un des responsables du département d’Etat, Jim Steinberg, a parlé d’une «pression accentuée sur l’Iran pour qu’il respecte ses obligations internationales» en faisant la transparence sur son programme nucléaire. L’Union européenne (UE) a décidé lundi de sanctionner plus de 100 entreprises soupçonnées d’être liées au programme nucléaire et balistique de l’Iran, et cinq personnes, en majorité des responsables d’entreprises. Les pays du Groupe des 6 (ou 5+1 : Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) soupçonnent l’Iran, qui s’en défend, de vouloir se doter de l’arme nucléaire sous couvert d’un programme civil. Après de nouvelles sanctions sévères adoptées à l’ONU il y a près d’un an, suivies de deux rencontres ratées en décembre et en janvier, les tentatives de discuter tournent au dialogue de sourds. Pour les Etats-Unis, les mesures annoncées hier sont un nouveau pas pour dissuader les entreprises du monde entier de faire des affaires avec l’Iran. Neuf entreprises ont été précédemment sanctionnées par le département d’Etat, depuis l’été dernier, en raison de leurs relations avec le secteur énergétique iranien.
La diplomatie américaine est aussi parvenue à persuader de très nombreuses multinationales de couper les liens avec l’Iran. Les pétroliers Shell, Reliance, Q8, Petronas et le français Total, entre autres, ont ainsi mis fin à leur vente de produits raffinés. Autre mesure décisive, l’assureur maritime Lloyds a renoncé à assurer les navires livrant des produits pétroliers en Iran. Grand pays producteur de pétrole, l’Iran pâtit d’un déficit important en matière de raffinage et dépend des importations pour ses besoins en essence.
Washington a par ailleurs imposé, le même jour, des sanctions contre 16 entités étrangères faisant du commerce lié à la production d’armes de destruction massive ou de missiles avec l’Iran, la Corée du Nord et la Syrie. Il s’agit de deux sociétés biélorusses, trois entreprises et un citoyen chinois, cinq entités et un citoyen iraniens, une société nord-coréenne et une vénézuélienne, a indiqué le même responsable au niveau du département d’Etat. La force Qods, troupe d’élite des Gardiens de la révolution iraniens, fait partie de ces entités.


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