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Washington accuse al Qaïda Attentat contre l'ambassade US de Benghazi



Washington accuse al Qaïda                                    Attentat contre l'ambassade US de Benghazi
Ils pointent désormais du doigt al Qaïda, une semaine après avoir publiquement reconnu l'origine « terroriste » de l'attentat. Finie la prudence affichée jusqu'ici par Washington. Le dernier rapport de la Direction du renseignement national américain (DNI) affirme que les auteurs de l'attaque du consulat de Benghazi « avaient des liens avec al Qaïda » non sans reconnaître que « nombreuses questions restent encore sans réponse », selon Shawn Turner, porte-parole de la DNI. « Il est difficile de dire à ce stade si un groupe ou un individu a dirigé et contrôlé cette attaque et si des leaders de groupes extrémistes ont donné l'ordre à leurs membres d'y participer », souligne le texte. En pleine période électorale, et sous les feux des critiques du camp républicain qui accuse l'Administration Obama d'avoir constamment changé de versions sur l'attaque et de « chercher à tromper les Américains », selon la déclaration de son candidat Mitt Romney, la DNI « reconnaît sans détours que sa compréhension des événements a beaucoup évolué, après le silence observé dans les jours qui ont suivi l'attentat ». « Nous avons révisé notre jugement en prenant en compte de nouveaux éléments indiquant qu'il s'agissait d'une attaque terroriste organisée et menée par des extrémistes », conclut le rapport. Le nouveau regard américain sur la menace djihadiste en Libye est conforté par l'état d'ébullition créé par la décision du nouveau pouvoir de s'attaquer à la mainmise des « milices illégitimes » condamnées par la population excédée par le diktat des groupes armés. Au lendemain de l'attaque de l'ambassade américaine de Benghazi, des manifestants ont fait le siège du QG des milices islamistes, ceux d'Ansar Echaria, contraints de céder et de plier bagage. Des combats ont cependant éclaté quand les manifestants s'en étaient pris à la milice pro-gouvernementale, Rafallah al Sahati. Les affrontements ont fait 11 morts et des dizaines de blessés. Cette présence encombrante et compromettante, qui a fragilisé les institutions de la transition frappée d'impuissance, comme ce fut le cas pour le CNT , présente une sérieuse menace pour la stabilité de la Libye et la sécurité régionale. Mais, à l'évidence, la chasse aux milices ne fait pas l'unanimité. Dans le camp des partisans des milices, à Benghazi notamment, un rassemblement regroupant près de 200 personnes a eu lieu pour réclamer le retour d'Ansar Echaria pourtant chassé par des manifestants anti-milices. Les protestataires se sont pris aux forces de sécurité, en lançant des grenades et incendiant des voitures à Benghazi, avant l'arrivée de l'armée qui a réussi à apaiser les tensions. A contrario, des groupes de la société civile ont de nouveau appelé à trois jours de rassemblement à Benghazi et à Tripoli pour exiger l'éradication des milices comme promis par le gouvernement de Mustapha Abouchagour appelant au calme et à l'annulation des marches prévues pour cette fin de semaine. Le mufti Sadek El Ghariani se dit tout aussi inquiet des risques de violence et d' « effusion de sang ». La Libye des anti et des pro-milices est dans tous ses états.


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