Algérie

Washington a tenté de torpiller la démarche algérienne



Washington a tenté de torpiller la démarche algérienne
Les Américains craignaient que la démarche algérienne pour régler pacifiquement la crise libyenne ne vienne perturber les efforts des Nations unies. Ils ont demandé au Maroc de torpiller la démarche algérienne en s'appuyant sur les parties libyennes hostiles à l'Algérie.Pendant que les Algériens poussaient les nombreuses factions libyennes à trouver une solution politique à la crise, qui déchire leur pays depuis plus de trois ans, les Etats-Unis tentaient, de leur côté, d'inciter le Maroc à «jouer un rôle» pour faire capoter la démarche algérienne.C'est en tout cas ce qui ressort du document confidentiel, daté du 2 octobre 2014, que publie le journal électronique algériepatriotique et dans lequel Omar Hilale, représentant permanent du Maroc aux Nations unies, détaille à son ministre des Affaires étrangères ses discussions avec Jeffrey Feltman, secrétaire général adjoint américain aux Affaires politiques, lors d'un déjeuner qui a eu lieu à la résidence du représentant permanent du Maroc aux Nations unies, organisé pour l'adieu de Rosemary DiCarb, ambassadrice, représentante permanente adjointe des Etats-Unis.Lors de ses confidences, le diplomate américain a révélé que l'organisation onusienne «suit avec inquiétude l'activisme de l'Union africaine dans le processus politique en Libye», d'autant que l'agenda de l'organisation africaine «s'identifie à celui de l'Algérie et concurrence, voire gêne les efforts du représentant spécial du secrétaire général en Libye, l'Espagnol Bernardino Leon».En clair, les Américains craignent que la démarche algérienne ne vienne perturber les efforts des Nations unies. En conséquence, ils demandent au Maroc de torpiller la démarche algérienne en s'appuyant sur les parties libyennes, hostiles à l'Algérie, qui «regardent d'un mauvais ?il les préparatifs pour la réunion convoquée prochainement à Alger». Et de rappeler que le royaume chérifien peut «jouer un rôle pour éviter que les efforts onusiens ne soient phagocytés par les Algériens».De son côté, le représentant marocain aux Nations unies a promis d'agir pour favoriser la démarche américaine et programme un déjeuner avec le représentant spécial du secrétaire général en Libye, Bernardino Leon, pour «le soutenir dans sa démarche». Les Marocains vont mettre en pratique leurs engagements en organisant un «dialogue entre les rivaux politiques libyens» pour poursuivre des négociations qui avaient commencé sous l'égide de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul), mi-janvier, à Genève et le 10 février à Ghadamès, à la frontière avec la Tunisie.De son côté, la diplomatie algérienne parviendra malgré tout à défendre sa démarche et à pousser les différentes factions libyennes à se réunir autour d'une table de négociations. Un premier round de dialogue a eu lieu au mois de mars puis, le 14 avril 20 leaders libyens se sont à nouveau rencontrer à Alger pour tenter de trouver une solution à la crise qui secoue leur pays.




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