Wait and see !
Alger ne laisse jamais indifférent. Elle focalise l?intérêt, suscite la curiosité et les convoitises, son charisme n?est pas feint. Elle attire et séduit. Tel est le destin d?une métropole éternellement courtisée. Elle a ses amoureux fervents, ses laudateurs intéressés. Il y a, dit-on, la médaille et le revers de la médaille. Le côté cour et le côté jardin. La ville, assiégée par ses difficultés et ses multiples dysfonctionnements donne la fâcheuse impression de capituler lamentablement devant ses tourments. Une tour de Babel faite de pollution, d?insalubrité envahissante, d?un urbanisme bancal. La liste des maux est encore longue qui témoigne d?une inaptitude avérée à résorber les problèmes, à en réduire réduire la nocivité. Un tel panorama pousse inéluctablement à adopter, de guerre lasse, un discours de carence. Tant il est vrai que les gestionnaires dépêchés à son chevet n?ont pu dépasser la posture de laborieux apothicaire, noyés dans l?ampleur des handicaps. Pourtant, la cité n?a rien à voir avec toutes ces mégalopoles monstrueuses des temps modernes. Les pesanteurs, les incohérences vécues et constatées ne sont pas irréversibles. Loin s?en faut. Et ce n?est pas minimiser par bravade ou forfanterie une « démesure dantesque » qui rend difficiles les gestes et les faits de la quotidienneté la plus banale. N?empêche que la « sottise souffle où elle veut » et que les pouvoirs publics ayant choisi de marcher sur des jambes boiteuses accusent un retard dans la mise en branle des opportunités cohérentes qui garantissent des lignes de conduite pérennes et rigoureuses. La cité voit s?installer, à sa tête, un nouveau gestionnaire qui est confronté, d?emblée, à des problèmes dont les signes et les lignes sont visibles. Une ville trépidante, surpeuplée en prise avec de vieux démons. En de telles circonstances, de remue-ménage, de redéploiements, le sentiment est partagé entre un scepticisme qui peut se justifier, un optimisme nourri d?espoir ou un défaitisme réel. Une chose est sûre. Il y aura du pain sur la planche. Et le citoyen désespère de voir un jour le bout du tunnel atteint
Posté Le : 22/08/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed B.
Source : www.elwatan.com