WAADA DE ''SIDI M'HAMED BENTAMARA'' OUBLIEE : La population de Tissemsilt interpelle le wali

Jusqu'à preuve du contraire, la capitale de l'Ouarsenis, qui malgré les péripéties de l'histoire semble éternellement combattre la tombée de la nuit par son illustre coucher de soleil rouge vif phosphorescent, n'aura pas la chance de célébrer sa Waada que si ses habitants entament un autre combat contre l'oubli et le désintérêt que réservent certains élus à leurs concitoyens.Pourtant l'honorable assemblée est dotée quand même d'un comité des fêtes et autres festivités. A ce niveau, certains se sont même posés des questions sur cet état de fait, s'agit-il d'un oubli ou on compte l'ignorer cette année ' La partie concernée n'a-t-elle pas les moyens financiers pour organiser cette Waada ' Visiblement, ce petit monde est engagé depuis des mois dans une course politique et ne semble donner aucune importance à cette Waada, sauf si d'autres l'organisent, alors qu'eux se trouvent comme invités, c'est certainement l'occasion pour eux d'amadouer les électeurs. Habituellement, la ville de Tissemsilt célèbre les festivités de la Waada de Sidi M'hamed Bentamra au mois d'Août de chaque année où du moins durant les trois derniers mois. La célébration de ce « taam » qui est ressenti par toute la population de la ville de Tissemsilt comme une attention particulière et un geste d'estime de très haute portée, s'est faite encore une fois retardée ou peut être oubliée, d'autant plus que plusieurs villes de la wilaya ont déjà célébré leurs saints patrons à l'image de Sidi Lahcen, de Lardjem, qui il n' y a pas longtemps avait fêté la waada de Sidi Abderrahmane El Makhaldi ou Ouled Bessam qui avait fait de même pour son saint patron. En effet, si cette fête traditionnelle a connu dans le passé une grande participation citoyenne, c'est parce qu'elle était effectivement organisée par ces mêmes citoyens et d'une façon spontanée. Néanmoins, la présence officielle était toujours d'actualité, jadis, les festivités débutaient par une grande fantasia, le « baroud » et la « ghaita » qui retentissaient durant toute une journée à travers toutes les artères de la ville, alors que l'après-midi était réservé au grand festin où des repas somptueux étaient offerts par les gens de la terre à tout le monde en hommage au saint patron de la ville. Enfin, il est utile de rappeler que selon les coutumes de la région, ces retrouvailles annuelles sont une occasion pour les fidèles de toute la région sanctuaire jadis de rébellion et d'insurrection de conforter les relations ancestrales et de se rencontrer. Une célébration qui démontre l'intérêt de la population quant au statut et rang qu'elle a toujours prévu et la lui donner dans un contexte où la modernisation pour certains semble peser de son poids pour les faire disparaître, l'appel de la population aura-t-il un écho auprès des décideurs '''