WA Tlemcen La descente aux enfers

Pour le WAT, les années se suivent et se ressemblent. Déjà, la saison dernière, le Wided a évité la rétrogradation de justesse, soumettant ses fidèles supporters au dur régime de la douche écossaise. Il faut dire que l'instabilité tant au niveau de la présidence que du staff technique est devenue chronique, ce qui constitue, tout de même, un paramètre pénalisant à prendre en considération. Actuellement, et après la démission du président Yahla, un directoire est en place et se trouve en butte à de moult difficultés. Nous l'avons dit et nous le répétons encore une fois : le WAT est une école qui ne bénéficie que parcimonieusement de ses «produits», ses dirigeants s'avérant incapables de les retenir, ne pouvant s'aligner sur les offres formulées par les clubs du centre et de l'Est. Il y a même des joueurs qui ont rallié des clubs comme l'USMBA, l'ASK et le CABBA. Dresser la liste des éléments formés à Tlemcen et qui sont partis monnayer leur talent sous d'autres cieux serait fastidieux. Cet été encore, Boudjakdji, Zitouni, Chaïb, Boughrara, Taleb et Tounkob ont quitté le bateau tlemcénien qui «navigue» désormais à vue. En outre, le recrutement effectué a laissé beaucoup à désirer, comme on s'en rend compte à chaque production. Le constat est déplorable, au terme du tiers du championnat: le WAT est lanterne rouge avec la deuxième plus faible attaque alors que sa défense - l'un de ses points forts il n'y a pas si longtemps - est la plus perméable. Abidi reste le meilleur «buteur» de l'équipe avec deux réalisations seulement. Enfin, dans un passé récent à domicile, le onze de la cité des Zianides s'en tirait plus ou moins bien. Cette saison, et c'est un indice très significatif, il perd régulièrement ses matches, comme celui de vendredi face à la JSMB. Avant les Béjaouis, l'ESS et l'USMA sont venues rafler la mise, tandis que le CRB repartait avec le point du nul. A l'extérieur et hormis l'exploit réalisé à Khroub, les camarades de Kherris se sont inclinés, parfois lourdement, comme ce fut le cas à Tizi Ouzou. A ce rythme, le Widad semble «promis» à la descente en division II, ce qui est anormal pour un club ayant connu des consécrations nationales et internationales. A défaut d'un renfort de qualité au mercato, le WAT risque de faire partie du trio qui doit refaire ses classes à l'étage inférieur. Si rien n'est perdu, il n'en demeure pas moins que les actuels compagnons d'infortune de Wided, tels le MCO, l'USMB, l'OMR et le NAHD semblent avoir les ressources nécessaires pour se tirer de ce mauvais pas. Les prochaines rencontres ne s'annoncent pas de tout repos, avec, comme adversaires, le MC Saïda, l'OMR et le MCA à l'extérieur, tandis que les débats à domicile contre deux formations aux abois comme le MCO et l'USMB ne s'annoncent pas de tout repos. En conséquence, à défaut d'un sursaut d'orgueil et d'une solidarité sans faille de la part de toutes les composantes du club, le WAT s'annonce comme l'un des candidats potentiels à la rétrogradation. On comprend mieux alors l'amertume du public tlemcénien, fidèle parmi les fidèles.