WA Tlemcen: La course contre la montre

La saison 2021-2022 restera gravée dans la mémoire des sportifs tlemcéniens. Et pour cause. En effet, le WAT a été relégué en Ligue 2 après un parcours cauchemardesque avec trois victoires, quatre nuls et vingt sept défaites. Une rétrogradation qui s'est dessinée dès la septième journée suite au revers subi à Sétif. Depuis, le Widad n'a plus quitté cette place de lanterne rouge, au grand désespoir de ses supporters. Tout a été dit sur les causes de cette descente, à savoir le recrutement bâclé de l'été, le manque de moyens financiers et les fréquents changements de la barre technique. A propos de cette dernière, les vrais amoureux du club s'interrogent sur l'engagement des techniciens venus d'ailleurs, alors que les nombreux entraîneurs locaux pourtant reconnus, ne sont pas sollicités. La liste à dresser serait longue. Certes, le dernier en date Sid Ahmed Slimani est un enfant du WAT, mais il est débarqué à Tlemcen par défaut, après son aventure ratée à l'USMBA. Et pourtant, le recrutement de seize joueurs avait fait naître des espoirs. Il s'est avéré que les recrues n'ont rien apporté comme le prouvent les chiffres, avec 13 buts seulement en 34 rencontres. Le plus « prolifique » des neuf buteurs n'a pas dépassé trois réalisations, alors que la défense s'est avérée poreuse avec 72 buts encaissés. On soulignera enfin que l'attaque n'a pas trouvé le chemin des filets 21 fois. Un regard rétrospectif nous renseigne qu'au terme de la saison 2020-2021, le WAT dans un dur championnat à 20 clubs, a pu sauver sa peau en battant l'ES Sétif (1-0), les quatre relégués étant dans l'ordre l'ASAM, l'USMBA, le CABBA et la JSMS. On rappellera notamment qu'il y a, jour pour jour, les Widadis avaient battu le CRB, futur champion. A cette époque, les Touil et Aïchi faisaient trembler les filets, mais sont partis ailleurs avec les Soufi, Bellatrèche, Belarbi et Oukif. De tout temps, l'instabilité de l'effectif a fait des dégâts. Récemment, d'anciens joueurs se sont réunis afin de trouver les moyens d'éviter au WAT ce qui est arrivé à d'autres clubs, malheureusement délaissés par des dirigeants ayant quitté le navire en perdition, c'est-à-dire une nouvelle relégation en troisième palier. Cette initiative est louable à condition qu'il y ait des « réponses » favorables de la part des actionnaires et des autorités locales. En effet, le dix milliards de dettes vont être un obstacle pour les dirigeants qui ne pourront pas procéder à un recrutement indispensable. En l'état actuel de la situation, l'entraîneur Slimani ne pourra compter que sur les réservistes et quelques cadres de l'effectif. Or, la Ligue 2 ne sera pas facile avec des candidats autrement mieux nantis dans tous les domaines, surtout les recalés de la dernière édition.La reprise a eu lieu il y a quelques jours à Tlemcen et sera suivie par un stage à Tikdja, un site dont on ne cessera jamais de citer les avantages. L'administration aura aussi à compléter le staff technique, après que Mezaïr et Djellit aient quitté leurs postes en fin de saison. Il reste que le premier objectif est d'épurer les dettes pour prétendre à un recrutement valable. Le temps presse et la surenchère fait rage entre les clubs nantis. Dans quelques jours, le « marché » va se vider et il sera difficile de trouver des joueurs dignes de ce nom. Les dirigeants et les amoureux du WAT doivent agir le plus vite possible afin de mettre sur pied une équipe capable, au moins, de se maintenir dans l'antichambre de l'élite. Autant dire que la course contre la montre est engagée.