Algérie

WA Tlemcen: Faillite à tous les niveaux



Sauf miracle, le WA Tlemcen, qui a subi un naufrage à Constantine face au CSC (5-0), jouera la saison prochaine en Ligue 2 amateur. Cela a fini par provoquer une grande déception dans l'entourage du club et sur les réseaux sociaux, pointant du doigt en particulier les dirigeants du Widad. Compte tenu des interminables problèmes et des conflits internes, il fallait s'attendre à un tel scénario qui n'honore guère un club de la trempe du WAT. «A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler les doigts», dit un adage. La gestion catastrophique des dernières années a fini par compliquer réellement la situation du club widadi. Comment recruter une trentaine de nouveaux joueurs venus de divers horizons, alors que le WAT est un véritable vivier de jeunes talents ' Les responsables du club ont été incapables, depuis belle lurette, de mettre en place des mécanismes pour essayer de trouver des ressources financières. Si des investisseurs ont refusé de contribuer, c'est qu'il y a anguille sous roche. Durant cette trêve, le Widad n'a pas profité du mercato hivernal à cause d'une dette antérieure estimée à cinq milliards de centimes, nous-a-t-on dit. Ajoutez à cela l'instabilité technique, avec la bagatelle de six techniciens qui se sont relayés au Widad depuis l'entame de la saison précédente, Aziz Abbès, Djamel Benchadli, Abdelkader Amrani, Kamel Bouhellal, Ighil Meziane et Sid Ahmed Slimani.Le président du WAT, Rachid Meliani, a frappé à toutes les portes mais en vain. Mais pourquoi s'acharne-t-on à persister dans son poste lorsqu'on n'a pas les moyens de sa politique ' En tout cas, et selon de nombreux observateurs, le départ de l'ex-président du conseil d'administration, Hadj Djillali Benahmed, démissionnaire en mai 2019, aura été une grande perte pour le club des Zianides. La preuve ' Mauvaise prise en charge des joueurs qui ont recouru à maintes reprises à la grève, sans oublier le bricolage dans la gestion. Résultats ' le WAT, lanterne rouge après avoir enchaîné des contre-performances à domicile et à l'extérieur, est bien parti pour revenir à la case départ. Déjà, le Widad a évité de justesse la relégation la saison passée, mais ce genre d'exploit ne se reproduit pas tous les jours surtout si les dirigeants s'abstiennent à ne pas retenir les leçons. En somme, l'arrivée de Sid Ahmed Slimani, considéré comme le sauveur, n'a rien changé. C'est désolant et regrettable pour le WAT qui est en faillite, à tous les niveaux pratiquement.
Les responsables de cette situation doivent rendre des comptes, notamment les responsables du recrutement durant ces dernières années, ainsi que ceux à l'origine des dettes cumulées ici et là.
C'est dommage d'en arriver là, surtout lorsqu'on sait que Tlemcen est une ville de compétences, de civilisation, des grands entraineurs ayant fait leurs preuves chez de nombreux clubs de l'élite, une ville où l'on respire le football comme en témoigne le grand nombre de joueurs widadis ayant écrit l'histoire des autres clubs de la Ligue 1. Le WAT des Khelifa, Settaoui, Verdier, Markovic, Benyekhelf, Dahleb, Boudjakdji, Kherris, Kherbouche, Beattadj, Habri, Amrani, Benyelles, Bouali et les autres, est tombé bien bas par la faute de certains inconscients qui ont privilégié leurs intérêts personnels au détriment de l'histoire du club. C'est d'ailleurs un phénomène qui frappe pratiquement tous les clubs d'Algérie.


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