Le WAT a subi avant-hier face à l'O Médéa sa cinquième défaite de la saison et la deuxième à domicile. Six points perdus en six matches joués jusque-là avec l'une des plus faibles attaques et une défense la plus perméable du groupe. En quelques mots, le Widad n'a pas convaincu ses supporters depuis l'entame de la compétition, et les appréhensions d'une éventuelle relégation commencent à effleurer l'esprit du public widadi. Pire encore, le WAT a montré ses limites sur tous les plans, ce qui signifie clairement que les «Bleu et Blanc» sont en train de filer du mauvais coton.Comment en est-on arrivé là ' La raison essentielle de cette déconvenue reste, selon l'avis de nombreux observateurs, le faible niveau du recrutement effectué durant le mercato estival. On se demande sur quels critères s'est-on basé pour engager des éléments dont la plupart venant de clubs ayant rétrogradé la saison écoulée ou libérés par leurs clubs respectifs ' Le WAT est-il tombé si bas ' Pourtant, et les chiffres le prouvent, le WAT est un véritable vivier de jeunes talents ayant fait les beaux jours de nombreuses formations de l'élite dans un passé récent. Les Tizi Bouali (ex-JSK), Ghali (MCBOS), Chirani (ex-PAC), Kerkar (ex-U21 MCBOS), Bounoua (ex-USMBA), Belgherbi (ex-USMBA), Aloui (ex-USB), Heriat (ex-ASAM), Bahraoui (ex-JSMS), Kasdi (ex-MOB) et Seguer (ex-RCR) n'ont encore rien prouvé pour mériter leur statut de nouvelles recrues. Il y a aussi cette surprenante décision de négliger sans aucune raison valable les jeunes du cru. On peut citer également l'instabilité du staff technique. Sur quels critères a-t-on fait venir Kamel Bouhellal pour le limoger après trois matches pour insuffisance de résultats ' C'est ce qu'on appelle du bricolage. Dans ce même ordre d'idée, le Widad est resté sans entraîneur presque un mois, ce qui est en train de porter de graves préjudices à l'équipe. Face à l'OM, de nombreux supporters ont critiqué le choix de l'entraîneur intérimaire Anouar Boudjakdji et insistent sur les raisons l'ayant poussé à titulariser le keeper Aloui qui ne s'est pas, selon eux, entraîné depuis une semaine. Des erreurs techniques à la pelle, beaucoup de déchets dans le jeu, aucune stratégie tactique avec en plus une organisation qui laisse à désirer. Aujourd'hui, on se demande si Ighil Meziane accepterait-il de diriger une équipe aussi limitée ' Pour rappel, cet entraîneur a déjà supervisé le WAT contre le PAC et avant-hier face à l'OM. Cependant, Ighil Meziane devra d'abord résilier son contrat avec son ancienne équipe, le HB Chelghoum Laïd. Voilà où en est le WAT, qui représente une ville où la compétence a toujours existé avec des techniciens ayant fait leurs preuves, à l'image des Abdelkader Amrani, Fouad Bouali, Abdelkrim Benyelles pour ne citer que ceux-là. Mais les conflits internes, l'intérêt personnel, comme partout d'ailleurs, et la gestion approximative ont fait du WAT un club quelconque. Aussi, le milieu malsain a fait fuir les bonnes volontés et autres investisseurs capables de donner à ce club une autre dimension comme lors des années précédentes. En tout cas, à cette cadence, le Widad risque de laisser des plumes, notamment avec le récent changement du système de compétition où pas moins de quatre formations devront rétrograder en Ligue 2 amateur. Les prochaines journées s'annoncent très difficiles avec des déplacements chez l'ESS, le RCA et l'USB, entrecoupés par la réception du NAHD et de la JS Saoura lors des cinq prochaines rencontres.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 05/12/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Zeggai
Source : www.lequotidien-oran.com