Algérie

WA Tlemcen Autopsie d'un échec


Auteur d'un match plus que limite lundi dernier, de nombreuses questions se posent, est-ce que l'effectif est assez riche pour espérer une remontée au classement général ? La crise de juillet dernier a-t-elle laissé des traces ? Nul doute que ce jour, de nombreux supporters tlemceniens sont sortis du stade mécontents de la prestation de leur équipe face à l'USMB et pour la première fois depuis le début du championnat les joueurs ont entendu des vertes et des pas mûres à la fin de cette rencontre. Une chose est sûre, beaucoup de choses sont à revoir au sein de cette équipe. Face au collectif de la formation blidéenne, le WAT s'est montré incapable de se créer la moindre occasion dangereuse. Du pain sur la planche pour le successeur de Abdelkader Amrani à la barre technique du Widad. Les supporters sont montés au créneau et ils l'ont fait savoir de vive voix le lendemain de cette défaite en perturbant la séance d'entraînement de l'équipe qui préparait son match de coupe face au WAR, en malmenant verbalement le président qui n'avait plus d'argument contre ses échecs : 9 défaites en championnat contre 3 matches gagnés et 3 nuls. Cet échec qui n'incombe pas aux seuls joueurs, est la résultante de la mauvaise atmosphère qui règne au sein du club. Ceux qui tiennent les rênes de ce club ne semblent pas trop émoussés ou, du moins, connaître son destin après cette énième défaite à domicile. Le WAT ne gagne plus sur deux saisons consécutives et ce n'est pas l'argent qui manque puisque 6 milliards 300 millions ont été consommés depuis le 3 juillet 2007 dont 80% ont été versés par la wilaya et par l'APC. L'an passé, toute la phase aller avait coûté un milliard 800 millions (part des sponsors uniquement), pour une situation presque identique avec 14 points au compteur, soit deux points de plus que cette année. Le club s'enfonce encore plus dans la zone des relégables à cause des relations personnelles entre l'ancien président et des centres décisionnels parasités par d'anciens dirigeants qui ont brossé un tableau noir de la gestion des deux saisons écoulées. A titre d'exemple, l'exercice précédent a coûté 6 milliards 800 millions avec une phase aller qui n'a pas dépassé les 2 milliards. Que dirait-on de la bonne gestion de cette année qui a clôturé la phase aller avec 6 milliards 300 millions ? On peut être bon comptable et pas forcément bon gestionnaire. Il faut ajouter aussi à tout cela, la valse des entraîneurs : Slimani a tenu la barre 1 mois et demi, de même pour Ifticène, Amrani à peine 20 jours. Actuellement le club vit une situation pénible qui se répercute sur le rendement et le mental des joueurs. C'est une situation de non-droit : aucune assemblée générale, aucune clôture de bilan de l'exercice précédent, aucune passation de pouvoir entre le président démissionnaire et l'actuel directoire alors que les 154 membres de l'AG sont complètement ignorés. C'est à se demander : où va l'association ? L'argent existe, les joueurs existent, le président intermédiaire existe, le staff technique existe. Les supporters sont là. Où est le mal ? L'équipe manque d'âme après le départ massif de joueurs locaux qui formaient l'ossature, tels Boughrara, Chaïb, Hadjou, Boudjakdji, Tonkoub, Taleb, Bettouaf. Le club a recruté de jeunes joueurs de qualité mais manquant d'expérience dans les matches à pression. L'instabilité du staff technique a engendré une instabilité dans la composante titulaire où 27 joueurs ont été utilisés depuis l'entame du championnat. De plus, l'équipe a perdu son âme à cause du manque de communication entre les différents intervenants et les joueurs. Il faut bien entendu ajouter à cela l'indisponibilité du stade Akid Lotfi qui tarde à se faire homologuer et sur lequel reposaient d'énormes espoirs. La réaction de la rue est des plus unanime, toute l'équipe dirigeante est à blâmer et doit être modifiée avant le mercato. Une mobilisation est nécessaire pour sauver les meubles afin que le WAT puisse confirmer sa présence au sein de l'élite du football algérien. Des posters de l'équipe du WAT des années 70 et 80 sont exposés un peu partout en ville, nostalgie oblige, mais aussi par souci de provoquer ce sursaut d'orgueil tant attendu.
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